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voyages-madeleine-guillou

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voyager en cargo autour du monde

Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

    Cette nuit l'absence de bruit et de roulis m'a réveillée. Pas étonnant, le bateau est à quai, les grues sont immobiles, nous ne somme pas partis ! à 6 h je monte sur la passerelle, personne ! l'activité de chargement a repris et je vois qu'il y a encore beaucoup de conteneurs a charger sur le navire.

 

Il faut dire que les méthodes sur ce port sont artisanales. Les dockers sont carrément assis sur les conteneurs manipulés et les stabilisent à la main sur leurs emplacements. C'est forcément plus long qu'avec un portique. Ils faut des hommes agiles, jeunes et costauds. C'est surement très dangereux.

Renseignements pris, il s'avère qu' hier soir vers 10 h les dockers sont partis, ils ne travaillent pas la nuit ici. Si le chargement n'est pas terminé cela attendra le lendemain.

Nous partirons à 11 h. Nous ne pouvons pas redescendre à terre, même avec un taxi qui pourrait faire l'aller et retour vers une plage pour que nous puissions nous baigner car l'heure peut changer à tout moment.

Le côté positif c'est que nous voyons la sortie du port de Tahiti. L'Utrillo fait un demi-tour dans la baie et nous avons l'impression de toucher la côte. C'est très spectaculaire. Le soleil est magnifique et la mer aussi. Nous longeons la côte de l'île de Mooréa et nous pouvons en admirer les lagunes.

 

Reprise des habitudes de bord avec un passager en moins. La sortie à Tahiti m'a épuisée. Je n'ai plus l'habitude du bruit et de la foule, de plus la chaleur était trop forte. Je retrouve avec plaisir ma cabine, mon pont pour lire pendant des heures, mon heure de piscine.

Le soir vers 17 h 15 je monte rejoindre à la passerelle pour voir le coucher de soleil.

Ce soir c'est magnifique, le soleil s'est couché derrière des nuages et très vite la mer s'est embrasée. Elle est devenue indigo, cette beauté est difficile a décrire. J'ai fat de belles photos.

La nuit envahit très vite la passerelle. Pas de lune, seuls les instruments nous éclairent. Le bateau glisse sur l'eau sans à-coup. Pas d'autre bruit que le ronronnement du moteur et de temps en temps le bip du fax, un grésillement de Talkie. C'est un moment privilégié dont je ne me lasse pas.

 

Il y a beaucoup d'îles en Polynésie. J'ai appris à me servir des livres du bord qui répertorie chaque île, même un caillou, de toutes les mers du monde. Cela me permet de les reconnaître sur notre trajet. Les iles sont, pour la plupart, habitées. La moyenne est d'une cinquantaine d'habitants. Elles ont de l'eau douce et des cocotiers. Elles cultivent des légumes, des fruits. Il y a bien sûr du poisson. Quelquefois il y a la culture du coprah

 

Cette nuit nous retardons les montres d'une heure. Nous avons -12 h de décalage avec Greenwich

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

Tahiti ! 6 h AM le pilote monte à bord. Enfin un français ! Natif de Tahiti il s'appelle François et vient une fois par an à Nantes vendre du matériel de navigation.

Nous sommes arrêtés depuis un moment à quelques encablures de l'île. Je suis sur la passerelle pour voir le jour se lever. Tout est rose et bleu. Les nuages sont toujours présents sur les îles mais l'air est limpide. Les voiliers et les canoës sont déjà nombreux ainsi que les ferries qui font la navette entre Papeete et l'île de Moorea. François m'explique que c'est l'heure de pointe. Effectivement, comme nous approchons rapidement du port j'aperçois (à la jumelle) une file de voitures ininterrompue sur l'unique route qui borde la côte. Il fait déjà 26 degrés.

Un bateau entre dans le port devant nous, cela me donne le temps de bavarder avec François qui me donne des nouvelles de la métropole. Il est content du résultat des élections. La Polynésie française dont Tahiti n'est pas vraiment impactée Sur l'ile il y a le Président de l'Assemblée territoriale et un maire UMP Michel Buillard élu en 1998. La France alloue un budget et le gouvernement local se contente de gérer ce budget. Quelques familles tiennent les rênes de tout cela. Les élections sont proches et François espèrent que des politiciens nouveaux, dégagés des partis bien installés soient élus. Mais il est fataliste et ne croit pas beaucoup a une meilleure répartition des pouvoirs et des budgets.

 

Les Iles sous le Vent n'ont pas une économie exportable. La production des fleurs de tiaré, d'huile de monoï, de coprah, de perles est vendue aux touristes et aux iles avoisinantes. La plupart des produits sont importés, nous allons décharger beaucoup de conteneurs mais nous en emporteront très peu.

 

L'arrivée est superbe car nous amarrons en face du front de mer de Papeete. Une jetée artificielle a été construite pour le stockage et la manutention des conteneurs. Cela constitue une zone industrielle et il faut 10 minutes de taxi pour sortir de la zone et accéder au front de mer.

 

Bernard, débarque donc ici. Il va rester un mois sur l'île et rentrer à Rennes début juin en avion. Il faut dire qu'il a déjà fait ce même voyage en bateau et que les plages de la Polynésie sont bien tentantes.

 

Le port de conteneurs de Tahiti est complètement différent de ceux que j'ai déjà vus. Il n'y a pas de portiques. La manutention se fait avec les trois grues du navire et avec des grues fixes qui sont sur le quai. Les dockers ne sont pas fébriles, tout est paisible. On sent que ce n'est pas ici que l'on va se bousculer pour aller plus vite.

 

Dans les îles, l'équipage de l'Utrillo en profite pour repeindre le bas du bateau. Ils utilisent des perches très longues et peignent en bleu toutes les immenses trainées de rouille qui sont le long de la coque. Il fait plus de 30 degrés et avec les odeurs ce n'est pas évident !

 

Je descends l'échelle de coupée avec précaution, bien décidée à ne pas me couvrir de graisse. Depuis ma première mésaventure, on nous a donné des gants anti-dérapants pour nous protéger mais évidemment ils sont au fond de mon sac ! Le capitaine descend derrière moi car j'ai eu la bonne idée de lui dire en passant que j'allais prendre des photos du bateau à quai. D'autorité il a pris son casque et ni une ni deux il m'escorte pour que je ne me fasse pas happer par les énormes engins qui vont et viennent sans faire attention aux piétons. Piétons qui sont évidemment interdits pendant les manutentions.

Je ne veux pas le déranger mais il semble bien que l'air de Tahiti donne au temps une dimension sereine, il me rassure, il peut se dégager un peu de ses obligations pour s'occuper des passagers.

 

Je prends mes photos, notre taxi arrive. C'est une femme charmante Émilie qui nous laisse Claude et moi devant l'Office du tourisme. Elle poursuit avec Bernard jusqu'à son hôtel.

Les hôtesses de l'office du tourisme sont de jolies natives, habillées de coquettes robes bustiers de voile de coton coloré avec des fleurs de tiaré dans les cheveux.

Les traditions de colliers de fleurs pour l'arrivée et de colliers de coquillages pour le départ ont disparus. Cela doit se faire uniquement quand ils reçoivent des hommes d'états ! Dommage.

Nous comprenons vite que tout ce qu'elles nous conseillent de voir est concentré sur quelques rues le long de la jetée. Nous commençons par changer de l'argent pour avoir des francs pacifiques qui seront également valables en Nouvelle Calédonie.

C'est très amusant de se retrouver à la Société Générale avec des clients en shorts et tongs, les femmes natives sont gracieuses et leurs vêtements sont un vrai plaisir pour les yeux. Elles portent toutes, même les jeunes, des fleurs de Tiaré à l'oreille. La seule chose c'est qu'elles sont de toutes les couleurs et en… tissu. Cela sent moins bon que les naturelles, mais on peut les assortir aux vêtements. Les employés sont en chemise tahitienne, on parle français, on est en France mais c'est un autre monde.

 

Tout cela me met de très bonne humeur et dès l'arrivée au marché je veux goûter une noix de coco, enfin en boire le jus avec une paille. La personne qui vend les noix est charmant ou charmante ? IL (on décidera après que c'était un homme) est en short et en "marcel". Il très volumineux avec un ventre qui dégouline sur ses genoux et des bourrelets qui lui font des seins. Le plus étonnant c'est sa voix, j'ai vraiment du mal à garder mon sérieux et Claude est atterré.

Du coup nous regardons autour de nous et c'est tellement bizarre que nous décidons que nous dirons bonjour sans dire monsieur ou madame. Les tahitiens et tahitiennes n'échappent pas à l'épidémie de surcharge pondérale, même les enfants sont obèses.

Je suis un peu déçue par le marché alimentaire, il est 9 h et je suppose que le marché aux poissons est beaucoup plus tôt. Il y a des légumes mais comparés aux étalages de métropole il y en a très peu. En fait c'est plutôt un marché pour les touristes, avec quelques mangues, noix de coco, ananas. À l'extérieur, sur le côté quelques étalages ou je trouve des colliers de fleurs de tiaré. Les marchandes vendent aussi des fleurs de tiare en boutons biens serrées en ballotins de plastiques qui contiennent une centaine de fleurs. J'en achète pour le bateau. La marchande m'enveloppe le paquet dans une grande feuille de bananier pour qu'elles puissent se conserver. L'odeur de ces fleurs est caractéristique et très tenace. C'est un peu semblable à l'odeur des jasmins.

 

Le marché est sur deux niveaux. Au deuxième niveau ce sont des boutiques de paréos, de robes, de souvenirs. Je cherche des paréos artisanaux, les autres je peux les trouver en métropole. En cherchant bien je trouve une toute petite échoppe avec des paréos sublimes. Les motifs reprennent les tatouages traditionnels des îles sous le Vent et des Marquises. L'homme qui réalise ces tissus est un metro artiste qui vit depuis longtemps à Tahiti. Tout ce qu'il vend est fait par lui. Il sculpte, il peint, il fabrique des bijoux avec et sans perle. Il m'apprend que l'on trouve du jade sur les îles, il le taille et en fait de très beaux objets et bijoux. Il a très peu de marchandise, je le dévalise de ses paréos. Ce sont de vrais tableaux. Visiblement il n'a pas de mal à vendre sa production, il n'ouvre son échoppe que quelques heures le matin.

 

Nous quittons le marché pour aller à Vaïma, le centre commercial que l'office de tourisme a conseillé à Claude pour acheter des perles. Dans la Polynésie et la Nouvelle Calédonie, la production de perles est très importante. Claude est imbattable sur les catégories de perle A, AA, AAA…. Nous entrons dans une joaillerie ou la vendeuse est plutôt eurasienne que tahitienne. Tout de suite cela se passe mal, elle ne comprend rien aux catégories de perle et assure que ce qu'elle vend est très bien et que cela doit suffire. Aïe, aïe, l'ami Claude ne s'en laisse point conter et décide d'aller ailleurs.

Dans la galerie il y a les boutiques que l'on trouve un peu partout. La différence est que les galeries sont ouvertes au soleil, et l'ambiance est nettement plus estivales qu'en métropole, et qu'il fait 38 degrés. J'entre dans une boutique de colifichets pour filles et surprise ! une radio diffuse des nouvelles de métropole. Je reste à écouter les premières nouvelles depuis un mois. La boutique est climatisée, c'est super.

 

Je vois apparaître Claude toujours en recherche de perles. Il explique son problème à la vendeuse. Très gentiment elle lui indique une boutique de fabricant. Comme les explications le laisse perplexe elle ferme sa boutique pour aller avec lui. Plus de nouvelles, plus de boutique climatisée ! heureusement il y en a d'autres et j'en profite pour entrer dans des galeries de peintures et acheter des cartes postales.

 

Finalement Claude a trouvé son bonheur et ne tarit pas d'éloges sur la boutique et sur la vendeuse. À tel point que je décide d'aller y faire un tour. C'est vrai que si vous passez à Tahiti et que vous voulez des perles, avec un montage simple, allez à cet endroit (vous me demanderez l'adresse). Il y a toutes les qualités et couleurs de perles. Vous choisissez une monture ou un lien, la perle ou les perles que vous désirez et tout est assemblé sur place. Les prix de départ sont ceux de bijoux fantaisies c'est-à-dire à parti de 12 euros. La jeune vendeuse est la fille du propriétaire. Elle est native avec un père Tahitien et une maman métro de Strasbourg. C'est une excellente baratineuse. Évidemment j'ai craqué ! En attendant que la commande soit prête elle nous a indiqué un restaurant pour déjeuner. Nous avons bien fait de suivre son conseil. Le crabe farci et le thon cru mariné étaient excellents!

 

La chaleur est devenue très vite insupportable, dans l'après-midi nous avons déclaré forfait devant de grands jus de fruit. J'ai eu le temps d'écrire des cartes et de trouver la poste pour envoyer mon CD.

 

Ensuite nous avons marché sur la jetée pour aller retrouver Bernard avec qui nous nous a offert un dîner d'adieu. Le soir les habitants de Papeete cherchent la fraicheur sur le port ou viennent s'installer des roulottes qui installent des tables et des chaises pour des repas au grand air..

 

Émilie, notre conductrice de taxi, est venu nous chercher pour nous ramener au bateau à 8 h.

 

Nous allons saluer le capitaine qui nous annonce que le chargement n'est pas terminé et que nous partirons en retard.

 

Nous sommes vannés et nos cabines sont des havres de paix et de fraicheur ! pas besoin de la houle pour nous endormir ce soir là.

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Publié dans : #Demi-tour du monde

 

François Hollande est élu. Nous sommes satisfaits mais c'est vrai que les échos des festivités et des réactions ne nous parviennent pas du tout et la vie du bord n'est pas perturbée pour autant.

 

Nous prendrons les journaux à Tahiti. En attendant, nous allons chercher comment nous installer à la proue sur le pont B. pour observer les poissons volants c'est idéal seulement c'est un peu acrobatique. N'est pas figure de proue qui veut..

 

Le dimanche l'activité sur le bateau est ralenti. Même les officiers sont plus tranquilles. C'est le moment ou on peut leur parler davantage et c'est très intéressant.

 

Même sur la passerelle c'est plus relax. Je découvre nouvel ordinateur du capitaine sur la passerelle. Nous pouvons échanger des photos et des musiques. J'ai des musiques a écouter jusqu'à la fin du voyage !

Avec mes compagnons nous buvons whisky et coca pour fêter la victoire de François Hollande.

 

Nuit tiède de pleine lune. Je rêve devant la mer argentée, c'est divin et … je m'endors.

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Publié dans : #Demi-tour du monde

   

Je me lève de plus en plus tôt. 5 h 30 j'étais debout à faire ma gym. Je dors très bien et plus les jours passent, plus je sens en forme..

6 h 30 je monte à la passerelle, le capitaine est de quart. Les des dauphins viennent de passer, c'est vrai que c'est sur la passerelle qu'on les voit le mieux. Le problème c'est que sur le pont de la passerelle il n'y a pas de siège et que pour rester debout pendant des heures il faut un entrainement de marin que je n'aie pas !

 

Je vais déjeuner et m'installer dans mon transat favori. Ce qui est bien sur ce bateau, c'est que je ne risque pas de me faire piquer ma place.

 

Après 1 h 30 de bronzette je vais 30 minutes à la piscine pour faire de l'aquagym. L'eau est fraiche, c'est tout simple le bonheur.

 

Invitation des philippins pour une soirée Karaoke en l'honneur de l'anniversaire de l'officier Sherwen. 26 ans oh le vieux ! En attendant je monte rejoindre le capitaine sur la passerelle. Il me montre les iles ou se sont réfugiés le capitaine Fletcher et son équipage mutins du Bounty. En fait sur la première ile, ils ont été accueillis avec méfiance par les "natives", ils ont donc préféré chercher une île dont ils avaient entendus parler et qui devait être beaucoup plus accueillante. C'est de là que Fletcher repartira pour l'Angleterre ou il a été jugé.

 

Ensuite je descends au pont B dans le salon des philippins. L'accueil est chaleureux. Je me retouve avec les inévitables corona, des chips etc… excepté le cook et Gérard qui sont de service, ils sont tous là. Nous ne connaissons aucun des morceaux de musique mais eux les connaissent très bien et s'en donnent à cœur joie. Gerard nous apporte une assiette avec du poulet et des nouilles chinoises, les marins grignotent dans des assiettes disposées partout avec des morceaux de viandes et des légumes indéterminés. Nous comprenons qu'il faut rester….

Numériano a trouvé La Marseillaise dans les chansons proposées. Tout guilleret Claude accepte de la chanter mais là, surprise ! les paroles sont en anglais. C'était surréaliste et d'un drôle ! il a chanté très faux en mélangeant les paroles en anglais et en français. Il faut le dire c'était courageux. Les philippins ne savaient pas que c'est notre hymne national, voilà comment on cultive les foules.

 

Après 2 corona je suis monté dans ma cabine, j'ai essayé de regarder Dancer in the Dark et je me suis endormie devant.

 

Nous reculons nos montres d'1heure, demain matin nous aurons le résultat des élections à 9 h am

 

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Publié dans : #Demi-tour du monde

Très bonne nuit, lever, gym sortie sur le pont à 7 h 25 et… je rencontre Claude qui me dit qu'on a changé d'heure. En fait il est 6 h 25. Hier nous n'avons pas entendu l'annonce. Du coup nous avons une heure de plus pour la journée !

Il fait déjà très chaud sur le pont. Je monte sur la passerelle, il fait 31 degrés. Heureusement ce n'est pas étouffant. Pour me souhaiter une bonne matinée je vois arriver les dauphins !

Ensuite routine. Petit déjeuner, transat et lecture au soleil encore supportable. Aujourd'hui lessive, c'est-à-dire appuyer sur le bouton de la machine dans la laverie du pont D et retour dans le transat !

 

J'écris quelques courriels.

 

Allez ! il faut aller déjeuner. J'ai l'impression de passer ma vie à manger..

Je vais à la piscine et je relis les nouvelles de la Garden Party de Katherine Mansfield, c'est toujours intéressant. J'aime ces nouvelles un peu surannées mais qui décrivent si bien les blessures du quotidien.

 

Diner et nous avons découvert de la doc sur Tahiti, nous allons réfléchir sur l'organisation de l'escale.

 

Je regarde un film. Je n'en ai regardé que trois ou quatre depuis mon arrivée. Il est certain que je ne verrais pas tous ceux que j'ai emporté !

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