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voyages-madeleine-guillou

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voyager en cargo autour du monde

Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde
Au petit déjeuner, je vais embrasser Bernard, notre cook ,comme d'habitude. C'est le jour du BBQ et il me montre des pizzas qu'il commence à préparer pour le soir. Il me confirme que nous aurons un cochon à la broche et de la nourriture à gogo.
Nous passons la ligne de l'équateur vers 19 h ce soir.
 
Il fait très beau et c'est un vrai bonheur de lire. Je relis Maria Chapdelaine, que j'ai du lire à 12 ans (oui je sais c'est loin). C'est un beau livre sur les premiers habitants d'origine française du Canada. Ils redoutaient "l'invasion des barbares" qui étaient les Irlandais, les Polonais, les Américains. La religion avait une énorme importance et il fallait bien cela pour supporter les rigueurs de ce pays.
 
Vers 16 h j'ai été me baigner, l'eau avait été changée le matin donc elle était plus fraiche. Je préfère Elle est changée tous les deux jours, le luxe non ? C'est vraiment agréable d'avoir une piscine même si on ne peut faire que quelques brasses et de l'aquagym.
 
Vers 17 h j'J'ai été faire une reconnaissance des préparatifs du BBQ qui aura lieu sur le pont A à l'arrière du bateau. C'était très amusant de voir ce pont transformé en rôtisserie et salle à manger. Plusieurs marins aidaient le cook pour faire rôtir le cochon installé face à la mer.
 
Claude était stressé car il ne voulait pas rater le passage de l'équateur. Le commandant ainsi que le capitaine lui avait dit que ce ne serait pas avant 19 h, mais il ne tenait pas en place en estimant qu'on était à 00.00.00.60 donc forcément le passage était imminent !!!
 
Pour le rassurer je suis allée avec lui sur la passerelle faire un coucou au capitaine qui était de quart. Il ne participera pas au BBQ. J'ai laissé Claude à ses calculs et je suis descendue rejoindre l'équipage.

Tout l'équipage était là ainsi que Bernard. Impossible de refusé la corona proposée par Numériano un des marins philippins. Il n'y a pas de séparation véritable dans l'équipage. Les officiers ne font aucune discrimination, d'ailleurs quelques philippins sont venus à la grande table mais on sent que ce sont les philippins qui se démarquent, ils aiment être entre eux. Je me suis retrouvée avec une assiette de viande de cochon de lait, une part de pizza et de la corona attablée sur un énorme ponton de ferraille avec les marins. La musique préférée des philippins sortaient d'un PC relié à deux énormes hauts parleurs. Tout le monde était très gai. Le commandant s'est mis à faire griller de la viande, tout le monde s'activait pour ce repas. La musique des philippins est très dansante, je me laisse entrainer par Numériano et Bernard le cook pour danser (un peu !).

La tradition du bizutage au passage de l'équateur n'est pas de mise sur ce bateau (les superstitions anciennes sont aussi abandonnées comme, par exemple, de ne pas prononcer le mot lapin à bord).

Ensuite je rejoins la table des officiers. La musique des philippins est abandonnée au profit de la musique roumaine et Sébastien, le chef mécanicien, et le commandant chantent les chansons traditionnelles de leur pays. C'est un mélange de musiques russes et orientales avec de longues répétitions musicales.

Vers 19 h 15 je monte sur la passerelle, le capitaine me cède son fauteuil devant le radar pour que je puisse mieux voir les chiffres de latitude et de longitude. Nous avons encore 15 minutes et nous bavardons sur cette passerelle obscure, uniquement éclairée par les instruments. J'aime cet endroit.

Je suis un peu inquiète car il ne faut pas que je rate mon film. La photo est impossible, mon flash va faire une tâche de lumière sur la vitre. Enfin le compte à rebours arrive 10, 09, 08…00 N, basculement vers 010 S, le capitaine s'est déplacé et active la sirène du bord. Je peux vous dire que c'est un instant très intense de changer pour la première fois d'hémisphère en pleine mer.

Je redescends vers le pont ou la fête bat son plein. Claude est content et mon film est réussi, il aura un souvenir. Les officiers parlent de leurs traditions et continuent à chanter. Lucian, le reeferman (frigoriste), passe son temps à trouver des blagues pour nous amuser.

Les fêtes se terminent tôt sur un bateau car les servitudes sont nombreuses. Vers 11 h tout l'équipage est reparti soit dormir soit prendre les quarts.

La nuit est très douce et la soirée réussie.

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Publié dans : #Demi-tour du monde

 

… les fleurs nous attendent à Tahiti.

Il pleut c'est un temps des tropiques avec des averses en alternance avec le soleil. Aucune importance, j'ai trié mes centaines de photos et j'ai visionné les films. Cela me permet de revoir des moments, des détails déjà oubliés. Je fais des échanges avec l'équipage et avec Claude.

C'est très long de tenir un blog. Pendant ce voyage c'est très bien car j'ai beaucoup de temps et c'est mon occupation du matin.

Cet après-midi, vais lire au soleil qui était revenu.

Le temps passe incroyablement vite.

 

Après le diner, je vais sur la coursive extérieure pour regarder la lune et les étoiles. Il y a des nuages mais le vent est chaud.

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

Le vent a soufflé toute la nuit avec des averses importantes. Ce matin il pleut toujours, la différence avec l'Atlantique c'est qu'il fait 30 degrés. Vers 10 h le capitaine vient nous dire que la piscine est prête. L'équipage ne s'en sert pas, nous l'avons à disposition jour et nuit. Avec Claude nous descendons jeter un coup d'œil. Effectivement la piscine de 3 m sur 3m est pleine d'eau de mer. Les matelots ont ouvert les hublots ainsi que la porte qui donne sur le pont A (le plus bas). Nous sommes un niveau en-dessous de ce pont, près des machines. Moi je trouve cela plutôt agréable, Claude est dubitatif, il veut demander un toit ouvrant !!!. Pour faire de l'aquagym ce sera parfait.

 

Pendant la matinée, j'écris, je classe mes photos. Je ne vois vraiment pas le temps passer. Gerard me demande de lui copier les photos du canal sur une clé USB. C'est vrai que lui n'a pas le temps d'en prendre. En fait les marins qui ne sont pas sur le pont ne voient pas grand-chose du voyage.

 

L'après-midi après deux heure de lecture au soleil ou il fait très chaud, je décide d'essayer la piscine.

Elle fait 1m50 de profondeur et l'eau est tiède. L'eau est tellement salée que j'ai du mal à tenir debout. Comme le bateau tangue l'eau passe d'un côté à l'autre en permanence, c'est même une piscine à remous !!! C'est super agréable. On ne peut pas vraiment nager mais l'immersion complète est très relaxante. Après 30 minutes et une bonne douche, je suis en forme pour affronter le diner.

 

Bernard, l'un des deux passagers a annoncé son intention d'arrêter son voyage à Tahiti pour raisons personnelles. Nous ne serons donc plus que deux jusqu'à Sydney.

 

Tahiti est dans 9 jours, nous avons encore un peu de temps tous ensemble.

 

Il fait une nuit d'encre avec un vent fort et chaud. D'un seul coup plusieurs orages éclatent à l'horizon. C'est magnifique, c'est comme s'il y avait des feux d'artifices tirés dans des villes un peu espacées.

Je sommeille sur le pont.

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Publié dans : #Demi-tour du monde

3 heures du matin, je n'ai pratiquement pas dormi tellement je craignais de ne pas être à l'heure sur la passerelle. Je suis en forme, je croise le pilote qui sort de l'ascenseur au moment ou j'arrive. Il parle anglais mais, comme à Manzanillo, il s'exprime aussi en espagnol. Le commandant parle espagnol, c'est sûrement une bonne précaution pour comprendre tous les échanges radio. On ne peut pas lui cacher grand-chose. L'avantage qu'il a c'est que si, lui, ne veut pas qu'on le comprenne, il peut parler en roumain avec ses officiers et là ils sont tranquilles personne ne capte !
Ce matin, le commandant est tendu. Je comprends vite pourquoi. Le chargement n'est pas terminé et les frigorifiques sont encore sur le quai. Nous partirons avec 45 minutes de retard. J'ai cru que les marins qui attendent dans le remorqueur colle au flanc de l'Utrillo, allaient vraiment s'endormir. Ils sont affalés sur le plat bord et ont l'air de s'ennuyer ferme. Comme je ne suis responsable de rien, je regarde avec toujours autant de plaisir les mouvements des portiques.
 
La Mer des Caraïbes est séparée de l'océan Pacifique par une traversée de 82 kilomètres, c'est ce que nous allons parcourir en 9 ou 10 h.
 
Nous partons et nous sortons du chenal pour nous placer dans l'entrée du canal. Nous mettons a peu près 90 minutes pour apercevoir la première écluse, celle de Gatun. C'est la plus importante. Le pilote de l'Utrillo est à la barre, ils seront deux à se succéder jusqu'à la sortie du Canal. Les heures de passage sont programmées longtemps à l'avance et c'est un endroit ou il faut être à l'heure. Il est évident que le commandant prévoit un delta de temps suffisamment large pour par exemple ne pas être gèné par 45 minutes de retard. Malgré tout, la tension a Manzanillo était palpable.
 
Le capitaine vient rejoindre la passerelle ainsi que les autres officiers de pont. Le silence est total, la passerelle n'est pas éclairée. Les hommes parlent à voix basse, la voix haute est réservée au ordres de navigation.
 
Je sors sur la coursive, il fait déjà 34 degrés et l'air est étouffant. Les écluses sont violemment éclairées ainsi que les abords. Le jour se lève et c'est un magnifique mélange de couleur, bleu, rose, vert, jaune. Je suis impressionnée, il y a des bateaux partout autour de nous. Des gros, des petits, des vedettes, des remorqueurs etc...
Nous entrons dans le passage par le Port of Cristobal ATLANTIC OCEAN
 
CANAL DE PANAMA
 
La construction fut commencée en 1881 sous l'impulsion du français Ferdinand de Lesseps. Après le scandale financier qui entraina l'arrêt des travaux par la France, les américains le terminèrent et le canal fut inaugure en 1914. Un groupe d'indépendantistes panaméens, discrètement soutenus par les Etats-Unis, déclara l'indépendance de Panama de la Colombie le 3 novembre 1903 et  accorda, par un accord signe la même année, la souveraineté a perpétuité des Etats-Unis sur le  canal de Panama. C'était une excellente affaire pour les Etats-Unis.
Le canal de Panama fut rendu au Panama le 31 décembre 1999, suite aux Traites de Trios-Carter.
 
Le canal de Panama est un canal à écluses. Les trois jeux d'écluses à deux voies qui jalonnent le canal fonctionnent comme des ascenseurs hydrauliques pour permettre aux navires de franchir la région montagneuse. Ce sont Gatun, Pedro Miguel et Miraflores. L'eau utilisée pour ces éclusages est celle du lac de Gatun. Lors d'un eclusage, les portes des chambres sont fermees afin que l'eau, grâce a la force de gravite, passe du sas amont ou supérieur au sas aval ou inferieur. Les 197 millions de litres d'eau douce nécessaires a cette opération sont a la fin déverses dans l'océan Pacifique.
 
Les navires utilisent leur propre force motrice, mais sont assistes lors de leur passage dans les écluses par des locomotives électriques de halage auxquelles ils sont reliés par des câbles. Elles servent à la fois à remorquer les navires dans les sas et à les maintenir dans l'axe. Elles travaillent par paires, et leur nombre (de quatre a huit) dépend de la taille des navires.
 
GATUN
 
Contrairement a ce que je pensais, il n'y a pas une écluse pour un sens et une écluse pour l'autre sens. Les bateaux passent en alternance suivant le trafic programme.
Les trois écluses de Gatun élèvent les navires d'une hauteur de 26 mètres jusqu'au lac de Gatun.
Nous sommes suivis par un bateau de croisiere americain de 10 étages. Chaque croisieriste est au balcon de son appartement et je me sens plus près de la réalite en etant a côté des pilotes panaméens, du commandant et des officiers. Chacun son voyage !
Un chimiquier, qui est un bateau transportant des produits toxiques, est déjà engagé dans l'écluse. Il va dans le même sens que nous. Nous le suivrons jusqu'à la sortie.
Le passage est long et minutieux. Je profite de chaque minute pour tout regarder. On ne sent absolument pas l'élévation du bateau. Cela se fait par palier et le bateau est tellement grand que de la passerelle il faut prendre un point fixe comme le poste de contrôle pour se rendre compte de la différence. Il fait très beau et chaud. Le commandant me dit qu'il arrive que le trafic s'arrête lorsque des pluies diluviennes font déborder les écluses. C'est très rare et ce ne sera pas le cas cette fois.
 
Apres la sortie, vers 9 h 30, nous restons dans le lac de Gatun pendant 3 h
Je profite de cet arrêt pour aller prendre une douche et dormir 1 h 30. Ensuite je me sens de nouveau en pleine forme. Je déjeune avec mes compagnons et je remonte sur la passerelle. Les officiers ne prennent pas de repos, ils mangent des sandwichs ou grignotent des gâteaux secs. Des repas sont apportes aux pilotes sur la passerelle. Le café et les boissons fraiches coulent a flot. Il est bien évident qu'il n'y a pas d'alcool même sous forme de bière. C'est également vrai pendant leurs repas. Le soir, ils doivent de temps en temps faire des écarts et encore pas tous !
 
Le passage de CULEBRA
 
On parle beaucoup des écluses mais j'attendais avec encore plus d'impatience de parcourir le passage de Culebra. IL est long de 12 kilomètres, large de 150 mètres, perce dans les terres les plus élevées. C'est pour creuser ce passage que des milliers d'ouvriers sont morts de fatigue et de maladies.
A bâbord il y a de la foret tropicale avec beaucoup de végétation. A tribord presque sur toute la longueur du passage les bords de la montagne ont été étayés par d'immenses terrasses creusées dans la roche et dans la terre. Le contraste entre les deux cotés est saisissant. Tout est parfaitement entretenu, des canalisations partent des hauteurs pour éviter le ravinement par les eaux de pluies. Des espèces d'herbes particulières ont été plantées pour retenir la terre.
Une des spécificités du pays au niveau politique est qu'il ait renonce a avoir une armée puissante au profit de la protection de son environnement ; c'est aussi le pays dont la plus grande proportion est protégée par des parcs naturels nationaux.
Le passage est entièrement balise, a certains endroits deux gros bateaux ne peuvent pas se croiser. Il y a des zones de dégagement comme sur une route étroite. Elle est éclairée tout du long par des lampes qui ressemblent a celles de nos autoroutes.
Celle-ci sont moins hautes et installées sur les berges basses. Les câbles a haute tension qui les alimentent sont noyés dans les arbres.
L'Utrillo est dirige avec un pilote panaméen supplémentaire, et guide par des remorqueurs. Nous n'allons pas vite ce qui permet de très bien observer l'environnement. A un moment, le commandant vient me chercher pour me dire de venir voir un crocodile repère par un des pilotes. Hélas même avec leurs jumelles je ne vois rien mais j'ai l'idée de demander un point de localisation. Je mets le zoom maximum et je prends une photo au juge ! Bingo, j'ai photographie le crocodile. J'ai quand même été obligée d'agrandir l'image au maximum pour le repérer dans un coin. Il se confond avec les bois flottes, il est gris et tordu mais c'est un bâton qui a une gueule grande ouverte! J'ai réussi à faire un agrandissement, c'est un super trophée obtenu sans risque
et sans bagarre.
 
Dans le passage je prends totalement par hasard une photo du  barrage Gatún (432 kilomètres carres), sur la rivière Chagres. Le canal de Panama a nécessite la construction de plusieurs barrages, dont le plus grand est celui-ci.
 
 
PEDRO MIGUEL
 
Aux écluses de Pedro Miguel, les navires descendent de 9,4 mètres jusqu'a un autre lac. Il y a un seul bassin, c'est donc un peu plus rapide. Malgré tout le cérémonial est très précis et les ordres arrivent continuellement pour noter une position, corriger une vitesse etc...
Les villes sont plus nombreuses aux alentours et des badauds viennent regarder les bateaux passer. Le gros bateau de croisière les intéresse davantage que l'UTILLO ! Un ferry vient se glisser devant nous dans l'écluse. Quelque soit la grandeur du bateau il y a un droit de passage. Le capitaine me raconte qu'un homme a voulu traverser à la nage, il a paye quelques balboas symboliques mais il a paye !
Nous entrons dans le lac de Mirafores pour atteindre l'écluse du même nom.
 
MIRAFORES
 
Cette écluse est très près de Pedro Miguel, le trajet est court. Il y a beaucoup de bateaux devant nous. Nous allons à une allure d'escargot, par moment les machines s'arrêtent et seuls les remorqueurs nous font avancer.
Nous allons descendre de 16 m pour être au niveau de l'océan Pacifique.
On voit au loin les tours de la ville moderne de Panama, sur les berges il y a de nombreuses constructions. Des hôtels, des restaurants ou simplement des endroits avec des gradins pour regarder le passage incessant des bateaux de toutes catégories.
Environ 13000 bateaux par an traversent le canal. 5% du commerce mondial y transite aujourd'hui. La traversée qui dure de 9 h à 12 h permet aux bateaux qui vont de New York à San Francisco d'économiser 127000 kilomètres. Auparavant il fallait passer par le Cap Horn.
C'est dimanche et il y a beaucoup de monde dans les gradins. Il y a des ferries comme celui que nous avions dans l'écluse de Pedro Miguel qui amènent les promeneurs de la côté et leur font faire un petit bout du canal.
Le pilote me signale de nouveau un crocodile mais cette fois je ne suis pas assez rapide, je ne le vois pas. En fait la rive est remplie de crocodiles et très inhospitalière. Il y a des papillons et des oiseaux dont je ne connais pas les noms. Je vais acheter un livre sur les oiseaux a Tahiti, sans internet on revient aux livres ! Heureusement il y a un gros Larousse français sur la passerelle.
 
A la sortie de l'écluse, nous entrons dans la baie de Balboa en passant sous le "Bridge Of The American Of Pacific Océan. Balboa est le navigateur qui a traverse l'isthme en 1513. Il avait demande à ce qu'aucun de ses compagnons ne le suivent à travers la montagne pour être le premier a voir l'autre mer : le Pacifique. La monnaie au Panama s'appelle le balboa.
 
18 h eures, coucher de soleil magnifique, sur la ville de Panama que nous contournons pour atteindre la pleine mer. La ville est récente et l'architecture des immeubles se rapproche de celle de Vancouver et je suppose de celle de Sydney. Des îles se rejoignent par d'étroites chaussées de terre et de rochers plus ou moins artificielles. Sur les îles il y a des hôtels et des maisons réserves a un tourisme aise avec des marinas dans les baies. L'ensemble est superbe, très "graphique".
 
Les oiseaux font une sarabande devant la coursive. Je pourrais les toucher, ils défilent par groupe de 4 a 12 oiseaux comme s'ils étaient en couple ou à la parade. C'est superbe. Je ne prends aucune photo, j'en ai pris au moins 400, je profite du moment présent.
 
Vers 19 h, nous avons retrouve la haute mer sans bateau à l'horizon.
 
Cette journée a été très différente de ce que j'avais imagine en venant ici. J'ai découvert des choses que je n'avais pas lues, pas entendues. Les images, les récits, les livres sont indispensables pour créer le rêve, ensuite il faut partir pour sentir et ressentir des émotions qui seront uniques et personnelles. Chaque personne vit son monde.

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Journée farniente

Transats sur la coursive de notre pont. Il fait tres beau, je lis tout l'après-midi en écoutant de la musique. Je viens de découvrir Jules Michelet qui est un auteur plus ou moins biologiste et qui a écrit en 1860 un livre qui
s'intitule La Mer. C'est d'ailleurs à  cause du titre que je l'ai télécharge sur ma liseuse. La page de couverture est déjà tout un programme :
"Il faut faire des hommes tout neufs, qui n'aient pas entendu débattre dans la cabane paternelle les profits de la vie prudente, abritée, de l'intérieur."
C'est passionnant, il explique les nouvelles découvertes de l'époque. J'apprends enfin qui est Lamarck. Je ne connaissais que la rue et la station de métro qui porte son nom. Cet homme a créer, organiser ce qu'il a appelé la classe des invertébrés.

A méditer ces paroles de Lamark :
"Tout est vivant, ou le fut. Tout est vie, présente ou passée. Grand effort révolutionnaire contre la matière inerte, et qui irait jusqu'a supprimer l'inorganique. Rien ne serait mort tout à fait. Ce qui a vécu peut dormir et garder la vie latente, une aptitude à revivre. Qui est vraiment mort ? Personne."
En revenant je me renseignerais pour savoir si les découvertes et analyses de l'époque ont été confirmées ou infirmées depuis ce livre de Michelet. Intéressant et approprie à ce voyage.
 
Le pilote monte vers 20 heures. Arrivée à Manzanillo a 22 h 30, par un chenal de 3 kms.
Manzanillo International Terminal (MIT) se trouve situe à l'est de l'ouverture de l'Atlantique du canal de Panama sur la baie de Manzanillo,  province de Colon, République de Panama.
MIT est un centre de distribution pour les cargaisons à destination des villes de la République de Panama et des pays voisins dans l'Amérique centrale et des Caraïbes. C'est l'une des plus grandes plateformes de transbordements de conteneurs de la région et elle a un accès direct a la zone franche de libre-échange de Colon. Au cours des années 1980, la région a été utilisée comme une installation de stockage et de distribution de véhicules pour l'Amérique latine. En Aout 1993, avec l'entrée de la multinationale SSA Marine, le projet original  a grandi pour créer une installation de transbordement de conteneurs entièrement équipée avec plus de 1200 mètres de quai, de portiques, et des systèmes modernes de gestion avec des terminaux
informatiques.
Nous ne descendons pas car nous repartirons tôt demain matin. De toute façon il n'y a rien à visiter à cet endroit réputé comme dangereux pour les promeneurs comme nous.
J'ai assiste à l'arrivée a Manzanillo de la passerelle. Les quais sont toujours illuminés dans les couleurs oranges, j'ai pris des photos jusqu'à ce que le commandant me rappelle qu'on ne doit pas utilise de flash la nuit sur un bateau. Pardon commandant j'avais oublié !
L'agent portuaire (une femme), les douaniers, les agents administratifs, 5 personnes en tout, montent  à bord. Tout le monde s'installe dans le salon des passagers. Claude et moi y prenions notre tisane du soir. Le commandant nous fait signe de rester.
Les papiers circulent de mains en mains. L'ambiance est détendue. Serrement de mains et bon voyage ! la paperasse occupe une grande partie du temps du commandant.
 
Demain c'est le passage tant attendu : Panama. Le commandant nous informe que le pilote montera à 3 h du matin et nous propose de venir le rejoindre sur la passerelle. Pas de problème commandant, je serai là !

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