08 avril 2016 Après les 75 marches

Le Havre

Vendredi matin, voyage en voiture jusqu'au Havre avec mon frère Jean-Pierre. Sans GPS, avec un sens infaillible de l'orientation nous sommes arrivés exactement devant le même restaurant qu'il y 4 ans. Le soleil était au rendez-vous pour un déjeuner en terrasse. Ce restaurant s'appelle "l'imprévu" 29, place des halles centrales 76600 Le Havre. Si vous allez dans la région n'hésitez pas, allez-y. La cuisine est bonne et le patron très accueillant.

Il a accepté que j'encombre son espace avec tous mes sacs pendant les deux heures d'attente avant que le taxi agréé par le Terminal du Havre vienne me chercher. Le temps a passé très vite.

Le taxi était en retard mais le chauffeur était sympathique. À l'arrivée devant l'échelle de coupée j'ai eu un moment de grande solitude. Un énorme portique était stationné devant et sonnait l'alarme sans discontinuer. Dans ce cas tout mouvement peut devenir dangereux. Le temps que le chauffeur descende mes bagages le monstre s'était déplacé et calmé. Par contre il n'y avait aucun marin en vue. Pour se faire pardonner son retard, le chauffeur m'a proposé de m'aider à monter mes sacs. Dans le même temps un agent de sécurité du port qui était en haut de l'échelle a eu la gentillesse de venir nous aider et nous avons enfin réussi à tout transporter. Du coup je n'ai pas eu le temps de m'appesantir sur la hauteur de l'échelle. Je reconnais que mes craintes n'étaient pas justifiées. Malgré les sacs, c'était plutôt facile.

La rencontre avec l'équipage est un moment délicat, les passagers ne sont pas prioritaires et le travail en escale est compliqué.

Les officiers sont français et philippins. Le commandant est Monsieur Gilles Saint Jalme, son accueil a été chaleureux, je lui ai remis mon cadeau d'amitié, désormais fétiche, qui est un grand sac rempli de gâteaux Saint Michel. C'est toujours très apprécié.

Je n'ai fait qu'entrevoir les autres officiers et membres d'équipage. J'ai trois mois pour les connaitre ! Il y a un autre passager, français, qui est un client de Mer et Voyage. Il descend à Malte, ensuite je serai seule, mais il est possible qu'au retour d'autres passagers arrivent. Pour l'instant il n'y a rien de prévu.

La découverte du bateau a été étonnante. J'étais prévenue de l'exiguïté des cabines mais je n'avais pas imaginé le côté aussi spartiate. Pour l'instant je n'en dirais pas plus mais c'est sûr, on est sur un bateau ou la seule chose vraiment importante est le nombre de conteneurs qu'il peut transporter. C'est propre, confortable et fonctionnel, les économies de place pour la vie de l'équipage se voient partout.

Le seul endroit où il y a vraiment de la lumière est la passerelle, après Malte je serai seule et j'espère que je pourrai m'y installer à demeure.

La bonne surprise est qu'il y a des PC partout avec un réseau local. On a la possibilité de se connecter sur n'importe quel appareil pour consulter les courriels sur l'adresse que nous a créé le commandant. D'autre part on peut avoir un accès payant au WEB. Je vais étudier tout cela dans les jours qui viennent.

Les dés sont jetés et le plus important va être la relation que nous allons construire avec l'équipage. D'ores et déjà le steward qui s'appelle Félix est aux petits soins avec T. et moi. Les marins philippins sont souriants et prévenants. Le commandant nous a donné carte blanche pour aller et venir à notre guise à l'intérieur. Pour l'extérieur la sécurité exige de porter un casque et un gilet jaune, exigence assouplie sur les coursives de la passerelle car c'est le plus haut point de navire et il y a peu de chance de se prendre un bout de ferraille sur le crâne.

BOUGAINVILLE / échelle de coupée / ma cabine / devant mon sabord / tribord / babord

Comments

[sr Marie-José]

je comprends rien j'ai du encore bidouiller et créer 2 adresses ????
et cette fois c'est moi qui vais éprouver la solitude car tu n'es plus là....
bises
sr MJ