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voyages-madeleine-guillou

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voyager en cargo autour du monde

Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

Pas de changement de temps, nous sommes au milieu de l'Atlantique, le brouillard ne se dissipe pas.

À 7 h sur la passerelle il fait moins froid qu'hier, il ne pleut pas. Nous nous éloignons de l'influence froide du Labrador. Sur la carte marine il y a une note près de l'emplacement ou nous sommes "Icebergs limit", rien que cela envoie un vent glacé. Nous nous éloignons de cette zone et allons vers des cieux plus cléments.

C'est l'anniversaire du commandant et ce soir nous pourrons fêter nos anniversaires autour d'un barbecue. Tous les récipiendaires, nous sommes quatre, fournissent bières, cocas et boissons diverses..

 

La température est plus clémente et je peux vivre dehors. Le commandant vient me remettre un cadeau de la part du staff. Évidemment cela me fait très plaisir. La fête peut commencer.

 

Je descends soutenir moralement Numériano, Bernard et les autres qui font cuire le cochon à la broche sur le pont de manœuvre. Au Walmart à Savannah, j'ai acheté pour l'équipage des paquets de cacahuètes avec les cosses et des paquets d'énormes chamallows à griller. Je les mets sur les tables.

 

Nous avançons nos montres d'1 h. ce qui signifie qu'il va falloir dîner à 16 h 30 puisqu'il sera 17 h 30 à la pendule. Pas facile !

Le dernier barbecue avait été perturbé, c'était le jour suivant la nuit du sauvetage. L'équipage était épuisé. Cette fois il est en forme et joyeux.

Pour les officiers, la relève est dans 6 jours, le bonheur est dans tous les yeux. Pour les marins philippins ce n'est pas encore le cas mais ils font preuve de beaucoup d'endurance.

Le cochon est cuit, la musique est à fond, la soirée commence. Je vois que les marins philippins mangent les chamallows comme des légumes. Ils les mangent avec leur viande !

Je réalise que, à part Sébastien, aucune des personnes présentes ne connait cette sucrerie. Même pas les passagers Australiens ! tout le monde s'amuse de ce quiproquo et je leur montre comment les mettre sur des piques pour les faire dorer sur le feu et les manger en mettant du sucre partout. Occasion de faire quelques photos rigolotes.

De façon inattendue le temps se dégage progressivement et le soleil apparaît vers 8 h 30. Il n'y a pas de containers au-dessous de nos têtes et avec le décalage horaire, le jour n'en finit pas de tomber. La soirée est très gaie, il fait bon ensemble sur le pont.

Dernière soirée avec ces hommes dont je partage la vie depuis 3 mois. Je me sens bien et pleine d'amitié pour eux.

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

6 h le navire est dans du coton ! il faut presque se pencher pour voir la mer défiler sous nos pieds. Cela ne s'arrange pas. C'est peut-être un signe pour me donner envie de rentrer. Pour ne rien arranger Vasile me conseille de ne pas bouger de ma cabine aujourd'hui. Il sait que je déteste çà, donc la météo ne doit vraiment pas être bonne.

Il avait raison, impossible d'aller dehors. Il y a beaucoup de vent et de pluie. Tout cela dans un brouillard dense. Le roulis est fort mais maintenant cela ne me fait ni chaud, ni froid, j'en ai vu d'autres. Simplement je cale bien tous les objets qui pourraient bouger et je me prépare une journée de lecture et d'écriture dans ma cabine. Courageusement je descends à la piscine. J'entre dans l'eau et j'en ressort immédiatement, elle est glacée. Je renonce. Je vais faire deux tours du pont de manœuvre. Vous pouvez rire mais le navire fait 195 m de long et avec les 6 étages à descendre et monter à pied, c'est mieux que rien comme exercice !

 

Dans la soirée, je dis à Vasile que je pense arrêter un peu la piscine, il se moque de moi. L'eau est à 13 degrés, ils attendaient pour voir à quel moment j'allais caler ! Ils ont vu, je peux être très raisonnable de temps en temps.

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

6 h 45 tout est gris. Je suis complètement endormie au fond du fauteuil du commandant. Un café brûlant vite ! Pas difficile de comprendre que je n'ai pas assez dormi. L'avantage c'est que personne ne me demande rien et je peux émerger en toute béatitude.

 

La vie à bord d'un navire, même sans y travailler, peut être salissante. J'ai des tâches de graisse noire sur quelques-uns de mes vêtements. Cela m'est arrivé au début, maintenant je connais les endroits dont il faut se méfier. Il faut de l'expérience pour tout.

Léo me donne de la térébenthine. Le capitaine me dépose des gants en plastique. Je suis parée pour le nettoyage. J'arrive à détacher les tâches les plus voyantes. Il faut quand même que je revienne à peu près propre.

 

Il fait 18 degrés ce matin, il faut un vêtement chaud pour lire dehors. Ah ! Fini le temps des tropiques et des paréos. Après le déjeuner, la température baisse à 15 degrés, je me replie dans ma cabine pour lire. Les passagers Australiens ont investi le salon pour regarder un DVD.

 

Nous changeons d'heure, les après-midis deviennent très courts, je n'ai pas le courage d'aller à la piscine. Il pleut et il fait froid. Je monte à la passerelle regarder le brouillard qui envahit la mer. Une dépression est annoncée pour plusieurs jours, mais en mer le pire n'est jamais sûr ! Malgré tout, l'évidence est que nous sommes dans le courant du Labrador, à la latitude de Montréal. Pas précisément des zones réputées pour leur chaleur.

 

J'expédie mon dîner salade-fromage en vitesse pour terminer le livre de Serge Lentz. Excellent livre de vacances. La saga est truculente, attachante et drôle. J'ai relevé une expression que je trouve savoureuse pour des garçons "faire le colibri autour d'un jupon". Tout le livre regorge d'expressions réjouissantes. Un bon moment.

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Publié dans : #Demi-tour du monde

    

À 6 h. le soleil n'est pas sorti, le jour commence. Avec le décalage des heures et les changements de cap, j'ai de plus en plus de difficulté à suivre les mouvements du soleil et de la lune. Je monte à la passerelle juste au moment ou le disque orange sort de l'eau. Il fait un temps magnifique, avec 20 degrés environ. Les lendemains d'escale sont toujours difficiles, c'est le contrecoup de la fatigue pour les officiers.

Café et silence profond sur la passerelle. Moments rares des présences qui se suffisent à elles-mêmes.

Au petit-déjeuner, il y a le sourire de Bernard. Ce n'est pas un bon cuisinier, en tout cas, suivant nos critères français, mais c'est un gentil garçon. Il est toujours affable.

 

J'ai pris du retard dans mes écrits, je les mets à jour. J'ai terminé le livre d’Akounine. Hier soir Vasile m'a apporté un livre de Serge Lentz "Vladimir Roubaïev ou les provinces de l'irréel" en me le recommandant. Je me plonge avec délice dans de nouvelles aventures.

 

Cette fois, l'eau de la piscine est très froide. J'en sors un peu trop rouge. Je pense que je vais me voter une suspension de l'activité.

 

Le décalage journalier d'une heure commence à perturber mon rythme. Je me cramponne à mes horaires habituels. Je veux vivre normalement ce voyage jusqu'au bout. J'ai quand même du ma l à dormir et cette fois le bruit du film que passent les passagers Australiens dans le salon à côté me dérange un peu. Ils avaient déjà un emploi du temps très bizarre mais visiblement ils ont de plus en plus de mal à dormir. Ils se lèvent juste avant midi. Avec une heure avancée chaque jour, ils ne pourront bientôt plus faire la différence entre le matin et le soir !

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

5 h, pas de moteur en route. Nous sommes à quai, les grues sont remises en place. Nous allons partir. Le temps que je me lève le moteur démarre. Par le sabord je vois le navire glisser en dehors du quai. Bonne surprise je n'ai pas de containers devant mes fenêtres, je suis tranquille jusqu'à Rotterdam.

 

Je monte à la passerelle. Le staff est complet. Le pilote est obèse et gentil. Le commandant, Léo et Vasile sont là. Sourires sur les visages, le déchargement-chargement s'est bien passé.

 

J'ai droit à mon café, je ne sais pas combien ils consomment de ce breuvage mais c'est le carburant de la passerelle. Sur le pont, il fait frais, le temps est clair, les nuages sont roses. Que c'est bon, ces petits matins quand on quitte un port. Le soleil se lève, moins beau qu'en pleine mer, mais rond et rouge. Il embrase les ponts et le port.

 

Nous ne serons sortis qu'à 11 h. la relève du quart s'effectue à 8 h. Sherwen prend la relève de Vasile et Eduardo remplace Léo. Le commandant à qui Gerard a apporté un petit-déjeuner en même temps qu'au pilote reste sur la passerelle. Pour lui c'est plus long, mais il a pu dormir quelques heures cette nuit.

 

Il fait froid, enfin c'est relatif mais passer de 30 degrés à 18 degrés cela surprend. Il faut ressortir les manches longues !

À la piscine, l'eau est froide et oui nous sommes dans l'Atlantique, j'ai l'impression de retrouver la même eau qu'à Préfailles. En tout cas c'est vivifiant.

 

Le soir, je monte sur la passerelle. Oh non ! Pas aujourd'hui, eh bien, si l'heure a changée. Il est 19 h 15 ! et plus 18 h 15je pensais que nous ne commencerions que demain le rattrapage des heures. Le commandant est impitoyable ! En fait nous allons changer tous les jours jusqu'à lundi inclus exception faite de vendredi. Mardi 3 juillet nous serons à l'heure d'été de la France.

 

L'escale de Tilbury est annulée mais nous serons normalement à Rotterdam le 5 juillet, Dunkerque le 6, le Havre le 7 juillet

 

Ce soir les dauphins arrivent en bandes serrées qui sautent autour du navire. Au bout de quelques minutes nous apercevons des bouées flottantes qui signalent qu'il y a des filets. Cela explique le nombre de dauphins et leur présence. Les navires essaient toujours d'éviter de couper les filets flottants mais la nuit ce n'est pas toujours possible.

 

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