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voyages-madeleine-guillou

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voyager en cargo autour du monde

Publié le par voyages-madeleine-guillou

Pendant la nuit le chargement a été continuel. Ce matin il y a des conteneurs partout. Mon sabord est obstrué ainsi que la coursive du pont B. Il n'y a plus de lumière du jour.

Je vais saluer le commandant Saint Jalme qui quitte le bateau vers 11 h. Encore une rotation en juillet et ce sera une retraite qu'il souhaite vivement. Il veut regarder pousser ses radis dans son village breton et vivre toutes les saisons à terre. Sevré de mer et de bateaux ? Quand on l'entend parler de ses voyages et de ses expériences on a du mal à y croire. Bon vent commandant, j'espère que nous aurons l'occasion de nous croiser de nouveau un jour.

En passerelle les marins philippins font du grand nettoyage intérieur et extérieur. Il fait un temps magnifique. Nous avons 7 portiques géants qui s'activent autour du bateau en le remplissant méthodiquement.

À angle droit du Bougainville, à l'arrière, il y a un RORO de la CMA-CGM, le Saint Roch qui est un transport de véhicules. Il vient de livrer des dizaines de voitures qui attendent sagement dans le port d'être dispatchées sur les îles.

Je lis un peu sur la coursive du pont B et je rencontre Thomas (2ND ENGR, le second du Chef) qui m'invite à descendre au carré des officiers. Ce que je fais avec plaisir. Ensuite nous allons déjeuner. À la demande des officiers Félix met ma serviette à leur table. Ah oui, j'avais oublié ce détail, nous avons chacun une serviette et un porte-serviette. Félix est le seul maitre d'hôtel qui marque les porte-serviettes avec le grade de chaque officier. Il a bricolé une étiquette amovible et il est aussi le gardien du protocole pour le placement à table. Pour ce déjeuner, nous sommes peu nombreux et cela reste informel.

Incidemment Pierre dit que nous avons quitté Malte ! Ce fichu bateau est tellement lourd qu'on ne sent rien quand les machines se remettent en marche. J'apprends alors que l'appel que j'ai entendu à midi, que je n'avais pas compris et pas vraiment écouté, prévenait de l'appareillage. Partir avec 5 h d'avance est nouveau pour moi, j'avais plutôt l'expérience des retards. Je n'ai pas encore tous les codes mais j'apprends.

Dommage pour les marins qui devaient sortir, personne ne peut dire à quelle escale ils pourront descendre.

La sortie a duré environ 1 h 30. Quand je vais en passerelle tout est tranquille, la mer est bleue, les stores sont baissés pour éviter l'éblouissement. Le commandant est présent, détendu. Nous faisons un peu connaissance. Je sais maintenant que je suis sur le bon bateau avec le bon équipage.

Félix a préparé la grande cabine pour que je puisse m'y installer. Ce que je fais illico. Enfin j'ai de la place, plus besoin de me contorsionner pour entrer dans la salle de bain et j'ai deux placards. Le lit est un peu plus large. Pour deux personnes c'est un peu juste mais pour moi c'est parfait. Il n'y a pas de conteneurs devant mon sabord. Félix m'a apporté une bouilloire, c'est le grand luxe.

Au diner notre maitre d'hôtel favori a organisé le plan de table en me faisant une place en face du capitaine Tanguy qui est à la droite du commandant. Je me sens honorée, ils sont tous très amicaux. Ils ont déjà fait une ou plusieurs rotations ensemble et sont visiblement contents de se retrouver.

Sur la coursive du pont B on ne voit plus le ciel et il y a beaucoup de vent. Je vais lire dans ma nouvelle cabine. Je m'installe pour le long cours. Dans deux jours nous devrions être à Suez.

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C
Bonjour,<br /> Je suis avec plaisir ta navigation ; les détails donnés sont très intéressants; il faudra écrire un livre ; contente que tout se passe bien ; nous pensons bien à toi à Neuilly, à bientôt sur ton blog, Bisous Corinne
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L
TOUJOURS UN PLAISIR DE TE SUIVRE ET DE TE LIRE ! A TON RETOUR , CET ÉTÉ , TU N'AURAS QUE LES MOULES SANS FRITES !!!! BISOUS MA GRANDE
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