03 juin 2016 Yantian - Mer de Chine

Depuis le début de la tournée chinoise j'entends parler de cette escale. Pas besoin de réveil, je suis sur la passerelle à 5 h.

Le pilote n'est pas encore à bord, nous arrivons dans la baie, le commandant plaisante en disant que si le pilote est en retard, on va entrer sans lui.

Le pilote est à l'heure.

Carte position météo du 03 juin - détail de la position de Yantian

Comme un peu partout sur la côte chinoise, il y a de nombreuses îles qui sont des collines et des petites montagnes. Nous voyons une suite de baies à l'intérieur desquelles il y a des groupes d'immeubles.

J'ai vraiment peu de détails sur cette ville. Je me renseignerai ultérieurement.

Le district de Yantian est l'une des huit subdivisions administratives de la ville de Shenzhen dans la province du Guangdong. La superficie du district de Yantian est de 72.63 km².

Situé sur la baie de Mirs, Yantian possède les plages les plus touristiques de Shenzhen, dont Dameisha, Xiaomeisha. (source Wikipedia)

Aperçu des îles et des paysages en arrivant vers Yantian

Je repère un temple sur une montagne, les chinois ont raison de mettre leur lieu de méditation en hauteur. La sensation doit être extraordinaire quand on surplombe toute cette côte.

Temple au sommet de la montagne

Aucune usine à l'horizon. Des d'immeubles blancs et un front de mer visible depuis le quai donnent un aspect agréable à la ville..

Port, habitations...Yantian

Des petits bateaux de pêcheurs ont trouvé la technique pour avoir moins chaud !

Bateaux pêcheurs avec... ombrelles

Au somment, entre deux montagnes il y a de curieuses habitations avec une architecture originale.

C'est vraiment haut et loin.

La température doit y être beaucoup plus supportable que dans la baie et la vue surement magnifique

Cité extraordinaire

Je sors sur l'aileron saluer le capitaine Tanguy. Il me propose de descendre sur le pont arrière pour assister à la manœuvre d'arrivée. Il me donne les conseils de prudence qui s'imposent et m'explique les grandes lignes des étapes qui vont être suivies.

Je suis ravie de sa confiance, c'est ma dernière chance d'assister à cette manœuvre. Il ne pourra pas m'y autoriser si on est plusieurs passagers.

Je descends m'équiper. Chaussures, gilet fluo, casque. Chemise légère, il fait déjà 30° avec une chaleur humide.

En descendant je vois arriver le remorqueur. Les 300 mètres à parcourir me semblent long, je ne veux pas rater le début et il n'est pas question de courir. Derniers escaliers, j'y suis. Bonne surprise Guillaume et Bastien m'attendent. On est en ligne directe avec les talkies. Guillaume me demande de rester dans les "cages". Il y en a  une à bâbord et une à tribord, ce sont les espaces ou il y a les blocs de commande pour les enrouleurs électriques des aussières et autres cordages. C'est un endroit un peu en hauteur ou je m'installe à la proue pour lire.

La "cage" - vue générale des aussières sur le pont

Sur le pont tout a été préparé. Les marins ont commencé vers 4 h à dérouler les aussières et préparer les toulines (j'aime ce mot, je le trouve poétique), il désigne une corde assez légère terminée par une balle de corde.

Le noeud de la touline - une touline - une aussière

La touline sert à lancer une énorme aussière. Un câble bleu appelé "la cravate", accroché en permanence à l'aussière fait la jonction avec la touline. La touline est  lancée du bateau vers les dockers du quai. Ils la tireront pour sortir de l'eau l'aussière dont le câble bleu sera attaché à un engin de traction.

Quand l'aussière est à quai, les dockers la soulèvent pour la poser sur le "bollar". Ce n'est pas fini. Sur le bateau, un moteur permet de tirer l'aussière pour la tendre au maximum et assurer le maintien à quai.

Le remorqueur s'approche et j'entends un cri d'effort lancé par Joselito en même temps que je vois une touline atterrir sur son pont. La touline est prolongée par une cravate et un "remorque" (un bout).

Cela sert au remorqueur à tirer et pousser le navire latéralement pour lui permettre de se mettre en place le long du quai. Sur le navire et sur le remorqueur, les marins fixe le "remorque" sur les enrouleurs.

arrivée du remorqueur - lancement de touline - déroulement de le cravate, suivie du remorque

récupération par le remorqueur et fixation des deux côtés

Après cette première opération, l'attente commence. Il faut être prêt pour l'amarrage à quai. La mer est calme, les conditions météo sont parfaites

Le nombre d'aussières dépend des conditions météo. C'est le commandant qui décide de ce nombre. Ce matin il y en a sept à installer.  Au maximum on peut en mettre neuf.

La bonne coordination est indispensable entre tous les participants. Sur le navire, ils sont 5 marins à l'arrière + un zef (optionnel) et le même nombre pour une opération similaire à l'avant. Sur les remorqueurs et sur les quais, c'est variable.

Je profite de ce moment pour faire quelques photos sans perturber leur travail et sans mettre en danger qui que ce soit. Aujourd'hui les marins présents sont Genier – Guillaume – John – Joselito –Bastien Daniel (dans l'ordre de gauche à droite dans la photo ci-dessous, il manque Daniel, on le trouve sur la quatrième photo). La manœuvre est dirigée par le lieutenant Guillaume.

L'attente de la l'approche du quai du port de Yantian

Les opérations commencent. Une touline est lancée vers les dockers.

Ils la  récupèrent, attachent la cravate à un engin de traction.

L'aussière sort de l'eau et est mise le plus près possible d'un bollar.

Les dockers vont la soulever pour la mettre sur le bollar.

Du navire elle va être tendue au maximum.

Déroulement de la réception et de l'accroche de l'aussière

On refait la même manipulation vers l'arrière.

Déroulement de la manoeuvre dattache des aussières sur le mollar du quai

Dès que le bateau est amarré; l'échelle de coupée est mise en place. Le capitaine Tanguy descend sur le quai pour contrôler les tirants d'eau.

Pour cela il utilise les trois échelles graduées gravées sur le long la coque du navire en trois endroits différents.

le capitaine Tanguy contrôle les tirants d'eau à l'aide des échelles gravées sur la coque

En dernier on pose sur l'aussière un "garde-rat" qu'on accroche à la rambarde pour empêcher à d'éventuels rongeurs de pénétrer sur le navire.

Pose de "garde-rat" sur les aussières

Quel que soit le port dans le monde, les manœuvres d'amarrage ne sont jamais faciles.

Ce matin il y a eu des difficultés avec les dockers chinois qui ne sont jamais au bon endroit sur le quai et qui ne font pas la mise en place des aussières correctement.

Ils ne sont pas soumis aux mêmes règles de sécurité que les marins du BOUGAINVILLE et cela pose souvent des problèmes.

Il y a régulièrement des accidents graves. Une aussière qui se détache par surprise peut devenir un engin meurtrier qui balaie tout sur son passage.

Pour manipuler les enrouleurs / treuils électriques il faut de bonnes capacités physiques.

À 8h15 tout est terminé, les marins sont souriants, la pause rapide du petit déjeuner va être la bienvenue.

Bateau amarré, marins souriants, pause bien méritée.

Pendant cette pause Guillaume me dit qu'ils vont faire un exercice de mise à l'eau d'une embarcation de sauvetage. Les autorisations ne sont pas encore arrivées mais c'est prévu vers 9  h. Du pont U je pourrai assister aux opérations.

EXERCICE DE MISE À L'EAU D'UNE EMBARCATION DE SAUVETAGE AVEC SORTIE EN MER

De la passerelle, je guette la mise à l'eau. Je vois que l'embarcation descend. Je récupère appareil photo et jumelles et j'arrive sur le pont U au moment où l'embarcation touche l'eau.

Le bosco Aniceto est là. Il me montre un emplacement sécurisé pour que je puisse me pencher.

Il fait une chaleur épouvantable. La mer est calme. Ce sont des conditions parfaites pour ce genre d'exercice.

Je vois le bateau descendre. Guillaume monte à l'intérieur, suivi du capitaine Tanguy. Bastien et deux autres marins sont également à bord. Ils détachent l'embarcation et démarrent.

Mise à l'eau, embarquement et départ

Ils font d'abord des ronds dans l'eau en démarrant le moteur chacun leur tour et en manœuvrant cette petite merveille.

On dirait un gros jouet, évidemment ce n'est pas le cas, mais ces essais leur plaisent beaucoup.

Ils font des ronds dans l'eau... pour s'exercer

Ils lancent  une bouée et chacun leur tour ils devront réussir à la récupérer. Ils simulent le sauvetage d'un naufragé.

Récupération de la bouée sous surveillance du capitaine

Le capitaine Tanguy et Guillaume coordonnent les opérations. Ils reviennent une fois au navire pour débarquer deux marins et en prendre deux autres et repartent pour un nouveau tour.

La sortie dure environ deux heures. Ensuite il faut rentrer avec l'aide du bosco qui patiente depuis le début de l'exercice. Il faut remettre l'embarcation accrochée sur le côté du BOUGAINVILLE.

Fin de l'exercice. Il faut remettre en place l'embarcation de sauvetage

La chaleur est telle que je vais me mettre au frais. Un peu plus tard je reviens mais je ne peux pas tout filmer et photographier. Mon appareil photo est brulant, je jette l'éponge mais c'était vraiment intéressant.

Au retour le capitaine Tanguy me dira que l'exercice a été un vrai succès et que tous les marins se sont bien sortis de cette mise en situation réelle.

Par contre la chaleur était dingue dans cet habitacle réduit, amplifiée par l'équipement qu'ils avaient sur eux.

Sortie dans la ville de YANTIAN

Je reviens dans ma cabine vers 11h45 pour prendre une douche mais je suis à peine arrivée que le téléphone sonne. C'est Bastien. Les "shorepass" sont arrivés, un taxi nous prend dans 15  minutes.

J'abandonne l'idée de la douche. Vu la chaleur de ce matin, je m'habille léger mais je ne fais pas l'impasse sur les chaussures de marche. On ne sait jamais ce qui peut se passer.

Les chauffeurs font la queue à l'entrée du navire. Je déteste cette sensation d'être pressée de toutes parts par des propositions de services. Je ne sais pas comment Bastien et Vincent on fait leur choix mais je les suis. Nous avons notre passeport, un laissé-passé (shorepass) et une carte plastifiée verte.

Nous commençons par utiliser la carte verte pour passer le tourniquet installé par les autorités du port en bas de la passerelle du Bougainville.

Le taxi nous attend. Le chauffeur est un homme très jeune avec une bonne tête. Pour 3 dollars il nous emmène dans le quartier des "seamens" (boutiques pour les marins).

Sa sœur à un magasin. Cette formule est courante et pratique. On n'est pas obligé d'acheter dans ce magasin-là, par contre c'est un point de rendez-vous pour avoir le même taxi pour le retour.

La sortie du port est sportive, les camions sont les maitres dans cette enceinte et surgissent de tous les côtés. Le chauffeur est habitué et nous arrivons sains et saufs au poste de police portuaire. Nous descendons pour faire contrôler passeports et shorepass. Tout est en ordre, nous passons par un sas et nous retrouvons le taxi de l'autre côté du bâtiment.

Le trajet pour la ville est très court. La circulation est normale, la conduite correcte. La clim de la voiture ne fonctionne pas, j'ai déjà très chaud. Nous arrivons à la boutique. Le chauffeur me reprendra ver 16h à cet endroit et reprendra Vincent et Bastien vers 23 h.

Trajet vers le centre ville - boutique de la soeur du chauffeur

La sœur du chauffeur est jolie et charmante.

Nous ne nous attardons pas, nous voulons trouver un restaurant sympa. Avant tout il faut que nous prenions des yuans. On peut payer avec les cartes bancaires mais c'est bien aussi d'avoir un peu de monnaie locale.

Quelques rues plus loin nous trouvons une grande banque avec des distributeurs dans une salle climatisée. Il fait 38° humide !

Nous avons un aperçu de la ville qui est très agréable avec un mélange d'ancien et de moderne. L'architecture mais surtout les ouvertures sont surprenantes. Dans la plupart des cas les fenêtres ont des barreaux. Les moyens de transports sont les vélos, mobylettes, scooters et petites motos. Des bus et des taxis sillonnent la ville.

Rue de la ville de Yantian et la banque de Chine

Nous avons des yuans, maintenant il nous faut un restaurant qui nous plaise à tous les trois. À vrai dire je m'en moque complètement. Il fait tellement chaud que je n'ai pas faim  mais les zefs sont affamés.

Je repère un petit scooter rigolo avec un siège enfant et une ombrelle. Le livreur de pizza n'est pas différents des nôtres.

scooter bien équipé - livreur de pizza

Nous traversons au pas de charge plusieurs quartiers. Je m'arrêterais bien mais je ne veux pas me laisser distancer.

Nous traversons un marché. Les étals sont remplis de fruits et de légumes. Il y quelques légumes que je ne connais pas mais pas facile de se renseigner.

Il y a très peu de touristes, les gens nous regardent de façon insistante.

Je prends quelques photos en essayant de ne pas prendre les personnes. Ce n'est pas toujours facile.

Fruits et légumes dans le marché au bord du trottoir

Étals de poissons avec poissons chats, palourdes, coques etc...

Poissons-chats, coquillages

Étal de viande !!!

Boucherie !!!

Je ne suis pas certaine que les règles d'hygiène soient parfaites.

J'aimerai bien que nous trouvions un endroit sûr.

Nous continuons notre errance. Cette ville est colorée, elle est propre, agréable.

Les habitants sont bien habillés souvent élégants. On ne sent pas de pollution, je n'ai vu personne avec un masque sur la bouche et le nez.

Des gens font la queue, calmement devant une boutique. Nous pensons qu'ils attendent l'ouverture. Ils ont des ombrelles mais ne semblent pas être incommodés par la chaleur.

Gros poissons rouges -rues colorées - queue patiente devant une boutique par 40°

Ce n'est pas mon cas ! Au bout d'une trentaine de minutes d'errance dans cette fournaise une chaleur horrible nous stoppons devant un restaurant dont les cartes sont affichée à l'extérieur.

Cette fois nous  ne voulons pas nous faire arnaquer. En lisant les prix je comprends la remarque de Guillaume quand il me disait que nous allions déjeuner pour 5 ou 6 euros.

Il a simplement confondu les restaurants de Yantian avec ceux d'endroits exclusivement touristiques.

Restaurant et les cartes avec les prix !

L'intérieur est sympa ainsi que l'accueil. C'est climatisé juste comme il faut. Je respire, pour fêter ça je prends une bière comme mes compagnons. Ce m'arrive rarement mais c'est une Tsingao et elle est excellente.

Le repas est très bien, j'ai trop chaud pour m'égarer avec des nourritures chinoises. Je prends un club-sandwich qui est délicieux.

Le restaurant ne fournit pas de serviettes. Je ne me vois pas manger mon plat avec des baguettes. Une serveuse revient avec un gant jetable. Très bonne idée !

Dans la foulée elle apporte des fourchettes à Vincent et Bastien.

Bastien et Vincent - 2 jolies serveuses Bière Tsingao - MG avec un gant en plastique pour manger

Ils ont essayé de faire sourire cette jeune femme mais ce n'est pas évident ! Les serveuses sont en uniforme et surveillées par un homme posté au fond du restaurant. La règle est surement de se méfier des étrangers.

Maintenant que j'ai moins chaud j'observe autour de moi. Un tableau représentant un restaurant français se trouve sur le mur. D'autres tableaux sont accrochés, la décoration est soignée.

Tableau représentant un restaurant parisien. Etonnant !

 Nous sommes les seuls touristes étrangers, les gens qui sont autour de nous sont bien habillés. Souvent costume cravate pour les hommes, presque toutes les femmes sont en robe ou jupes courtes avec chaussures à talon.

L'ambiance est agréable. Les couples sont avec leur enfant unique visiblement exigeant et choyé. Ceux que nous voyons sont très beaux. Nous sommes dans un endroit représentatif de la Chine moderne des régions côtières qui sont les plus riches.

Nous prenons des desserts, le banana split est trop copieux pour moi mais ça tombe bien, Vincent a encore faim !

Banana split que le spécialiste des bananes flambées m'aidera à finir

L'addition est sans mauvaise surprise. Pour aller jusqu'au bout de la découverte je vais tester les toilettes. Elles sont très exigües, à la turque mais très propres.

En sortant Bastien demande des cartes du restaurant pour les laisser sur le bateau. Une bonne adresse c'est toujours précieux. Le Bougainville vient tous les trois mois à Yantian.

Les jeunes femmes ne comprennent pas ce qu'il veut. Elles pouffent de rire et l'envoient vers leur patron !

Farouches mais vraiment mignonnes les serveuses à Yantian !

Terrasse du restaurant - Bastien a du mal à se faire comprendre

Nous repartons, Vincent veut absolument trouver une boutique d'électronique. La chaleur est de plus en plus pesante.

Je suis fatiguée, pourtant la ville me plait et il faudrait que je trouve des cadeaux sympas.

Immeubles - rues commerçantes - boutiques

Même Disney trouve sa place dans les boutiques de sous-vêtements féminins au pays de Mao...

Une touche d'américanisme

Il y a même une boulangerie française avec des baguettes en devanture.

Si j'avais le courage j'entrerais pour connaitre son histoire, mais je suis vannée.

Boulangerie française

Je réalise que je suis debout depuis 5h ce matin et que j'ai beaucoup crapahuté depuis.

Je n'aime pas la chaleur mais je n'ai jamais été aussi mal. Je comprends ce que veut dire "un coup de chaud". J'ai encore de l'eau, je bois et je m'en asperge mais le soulagement est provisoire.

J'enrage et je continue à marcher et à faire des photos.

J'ai conscience que je ne reviendrais jamais ici et je regrette de ne pas en profiter mieux que cela.

La promenade continue

Dans cette ville on ne ressent aucun sentiment d'insécurité. C'est même troublant.

Il faut dire que des postes de polices comme celui qui est ci-dessous sont très nombreux, des voitures de police sillonnent la ville.

Il y en a autant que de taxis. la police recrute avec de belles affiches…

Poste de police - affiche de recrutement

Mes compagnons commencent aussi à fatiguer. Nous trouvons un square pour nous arrêter quelques minutes. Il y a beaucoup de verdure et c'est impeccable.

Ce n'est pas pour rien qu'il y a autant de balayeurs dans la ville.

Square fleuri à Yantian

Nous repartons. Rapidement, nous faisons une nouvelle halte.

Mon organisme n'apprécie pas d'être passé en quelques heures d'une température de 20° à une température qui frôle les 40°.

Mes compagnons supportent mieux, d'abord ils sont très jeunes et quand ils travaillent à la machine ils supportent des températures extrêmes.

Heureusement nous avons de l'eau et nous gardons notre bonne humeur.

Des boutiques - portail amusant - joli immeuble

Nous trouvons encore un petit square ombré mais sans fraîcheur véritable. Comme un peu partout il y a une station de location de "vélibs".

Ils sont colorés et très bien entretenus.

Square à "vélibs"

Je suis exténuée. Je n'ai plus envie de rien d'autre que de rentrer au bateau. Il est déjà 15 h 30, on a tellement tourné en rond que nous sommes assez près du point de rendez-vous.

Nous nous dirigeons vers le seamens shop.

J'ai encore le sursaut de prendre en photo un salon de coiffure qui utilise les produits l'Oréal.

Cela aurait pu être drôle de me faire couper les cheveux ici. je suis sûre que cela aurait été bien fait.

Salon de coiffure avec produits l'Oréal

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une série d'affiches qui sont j'imagine de la propagande.

On les trouve à suivre sur les murs. La série est de douze (chiffre symbole ?) après cela reprend à la première.

Je les trouve très "graphiques" ces affiches.

Douze affiches (mois de l'année ?) qui se suivent dans cet ordre

Dernières images d'une ville intéressante, je comprends que ce soit la halte préférée, en Chine, de l'équipage.

Dernières images de cette ville séduisante

Nous arrivons enfin devant la boutique de la sœur du chauffeur de taxi. Je n'ai rien acheté, il me reste 800 yuans, tant pis il faut que je rentre.

Rien que l'idée de monter les 75 marches de l'échelle de coupée me tétanisent. Je prends le taxi dans un état second. Le prix de la course a été fixé à l'avance et c'est bien le même chauffeur que tout à l'heure. Il essaie gentiment de mettre la clim à fond mais elle ne fonctionne vraiment pas.

Derniers efforts pour passer les contrôles à l'entrée du port.

J'attaque l'échelle de coupée. Heureusement je suis seule et je peux m'arrêter  plusieurs fois dans la montée. Je ne gêne personne et elle ne bouge pas.

En haut je signe le registre de contrôle. Des marchands ont installés des produits de toutes sortes avant l'entrée du sas du château qui est fermé.

Je marche au radar. Un des marins du bord m'aperçoit et ouvre la porte du sas dont je ne me souvenais plus du code !

Enfin je prends l'ascenseur et retrouve ma cabine. Une douche et 1h30 de sommeil plus tard je suis en forme et furieuse d'avoir mal préparé cette visite.

Pour clôturer cette journée mémorable à plus d'un titre, ce soir je réintègre la table des passagers pour dîner avec le passager américain. Son accent américain est tellement fort que je ne comprends même pas les mots les plus simples. Nos échanges vont se limiter aux salutations polies.

J'espère pour lui qu'il aura des meilleurs passagers avec les deux anglais qui arrivent à Port Kelang.

Malgré l'après-midi écourtée en ville j'ai passé une journée extraordinaire. On peut même dire que pour terminer la tournée chinoise c'était un vrai feu d'artifice !

Nous repartons demain à 5h, le commandant m'appellera quand le pilote sera monté à bord et je vais bien dormir cette nuit.