19 mai 2016 Tianjin - La Grande Muraille de Chine

Il fait très beau, les portiques ont travaillé toute la nuit. Je me prépare à passer une journée au soleil sur la passerelle désertée pendant l'escale.

Le matin au port de Tianjin

Vers 10 h appel du capitaine me proposant d'aller sur la muraille de Chine. D'après les prévisions de ce matin, le bateau partira peut-être dans la nuit ou demain matin, ce qui nous donne du temps. Quelle bonne idée ! Je fais mon sac et j'enfile mes baskets, je suis excitée comme une pensionnaire qui vient d'être tirée au sort pour une permission de sortie.

Le capitaine a prévu un taxi entre 11h et 11h30. Il a organisé le travail pour libérer quelques marins ayant envie de faire cette excursion. Il a également fait faire des shorepass pour sortir et entrer dans le port.

Il faut 2 h 30 pour arriver sur le site, on peut rester 2-3h et en comptant large on doit pouvoir être rentré vers 21 h. Nous devons avoir un minibus et le prix est très raisonnable. Le capitaine a négocié un forfait aller-retour pour 70 euros.

À 11 h 30 nous sommes sur le quai devant le taxi. Il y a Guillaume, Dan, Bastien et Vincent. Très bonne pioche !

Petit souci, le taxi est une berline standard. Galamment ils sont tous d'accord pour me donner la place devant et ils se serrent tous les quatre à l'arrière ! Mazette pendant 2 h 30, cela va être difficile. Le chauffeur dit que nous changeons de véhicule après la sortie du port. 

Quate garçons à l'arrière d'une voiture.....

La sortie est interminable, le port est une vraie ville. Les camionneurs conduisent comme des fous, ils nous coupent la route et surgissent de partout. Ça promet pour la suite. Je suis la seule à avoir une ceinture de sécurité. Cela n'entame pas notre bonne humeur.

Il faut une bonne demi-heure pour sortir du port et rejoindre l'endroit en ville ou nous devons changer de véhicule et de chauffeur.

Sortie vers la ville de Tianjin

Mauvaise surprise, le deuxième taxi est également une berline à peine plus large que le premier véhicule.

Il n'y a que deux places et demie à l'arrière. Guillaume est notre porte-parole. Nous le laissons discuter avec le premier chauffeur mais rien à faire. Deux solutions, annuler notre escapade, ou accepter cette voiture. Je ne dis rien car je sais déjà que je voyagerais devant mais vraiment je m'inquiète pour mes compagnons. Ils ne sont pas gros mais grands...

Les deux chauffeurs, bastien et Vincent - Guillaume discute... Ils se tassent à l'arrière

Ils acceptent les conditions. Le nouveau chauffeur ne parle pas un mot d'anglais. Il a un smartphone avec une application de traduction vocale qu'il n'arrive pas à faire fonctionner. Il est, jeune, efflanqué, plutôt sympathique. Haut les cœurs, nous voilà partis.

Il fait chaud et l'air conditionné fonctionne bizarrement. Deux heures et demie, cela va être long pour mes camarades d'excursion.

Nous réalisons tout de suite que la conduite va être folklorique. Dans la ville, les piétons traversent n'importe où, ainsi que les mobylettes et les petites machines à moteur à trois roues surchargées de paquets divers.

Quand nous atteignons l'autoroute. La circulation se normalise mais le principe reste de se faufiler par la droite ou par la gauche sans se préoccuper d'une priorité quelconque. Les limitations de vitesse sont annoncées par des panneaux mais cela ne trouble personne.

J'ai une place privilégiée dans cette voiture, je ne vais pas me laisser aller à avoir peur. Je décide de me concentrer sur ce que nous voyons autour de nous.

Je ne suis jamais venue en Chine, je ne peux donner un avis que sur la petite partie que nous traversons. Je suis surprise de la qualité de leur réseau d'autoroutes autour de Tianjin. Les échangeurs sont nombreux, énormes en longueur et en largeur. Les revêtements sont impeccables ainsi que les abords.

Sortie de la ville de Tianjin

Le début de l'autoroute longe une banlieue plutôt prospère. Nous voyons défiler des villes avec des immeubles de grandes hauteurs, il y a des tours en construction un peu partout. Elles sont presque toutes sur le même modèle. Le style est semblable à celui des plus barres d'immeubles HLM construites en France dans les années 60 en banlieue de nos grandes villes. Si je me souviens bien, Coluche les appelait "cages à lapin". Ce sont des blocs de bétons percés d'alvéoles.

De temps en temps il y a aussi des groupes de maisons juxtaposées semblables aux programmes de constructions que l'on voit au Canada et aux États-Unis. Ce style commence à apparaitre en France.

Plus de 6 millions de personnes à loger dans la ville....

Des milliers d'arbres ont été plantés des deux côtés. Dans la partie séparatrice de l'autoroute, des haies de différentes variétés d'arbustes sont touffues et bien entretenues. Tous les arbres ont leurs troncs peints en blanc sur un tiers de leur hauteur.  Ils sont plantés sur une profondeur de 10 arbres environ avec toujours la même distance entre eux. On ne risque pas de penser que c'est naturel mais c'est efficace au niveau visuel si on regarde devant soi. Cela donne l'impression de rouler à travers une forêt.

Impression de rouler en forêt

Ces villes sont entrecoupées de grands espaces de cultures. Il y a des rizières avec des maisonnettes blanches aux toits rouges. Sur les 100 kms d'autoroute que nous parcourons, je n'ai pas vu de surfaces en jachères. Tout est exploité d'une manière ou d'une autre.

Rizières et cultures le long de l'autorout

Pour revenir sur la circulation, je remarque que leurs panneaux ont des symboles pictographiques identiques à l'Europe. La différence c'est que nous constatons qu'ils ne servent à rien. La vitesse est autorisée à 120 kms / heure. Les compteurs doivent bloqués à cette vitesse car si un autre panneau donne une vitesse moindre, on ne peut pas dire qu'on voit la différence. Les camions et voitures s'arrêtent sur les bandes d'arrêts d'urgence comme bon leur semble. Nous avons vu une femme faire ses besoins les fesses à l'air sur le bas-côté alors qu'il y avait une station-service à quelques kilomètres de là.

Téléphoner au volant est normal, la ceinture de sécurité… c'est quoi déjà ? Lancer les détritus par les fenêtres c'est quand même bien pratique, etc…

Panneaux qui ne semblent pas être très utiles...

Le temps est long à l'arrière, ils demandent de la musique au chauffeur. Erreur fatale. Il nous met une musique américaine métal rock insupportable au bout de 5 minutes. Quand on lui demande de changer, il met un CD de musique chinoise. Par lassitude personne ne demande plus rien et nous supportons un "crooner" chinois dont le chauffeur connait toutes les chansons.

Nous avons un péage et le chauffeur nous demande de payer. Cela n'a pas été mentionné dans le contrat verbal passé avec l'autre chauffeur. Nous n'avons pas le choix, Guillaume paye en disant qu'il retirera cette somme du paiement total. Le chauffeur s'en moque, il n'est qu'un employé.

Un arrêt de cinq minutes permet de se dégourdir les jambes. Mes compagnons supportent l'inconfort avec beaucoup de patience.

Péage, c'est bon de descendre !

À partir du péage nous utilisons ce qu'on  qualifierait,  chez nous, de routes nationales. D'abord des 4 voies, ensuite des deux voies. Anarchie totale dans la conduite mais ça va encore.

Quand nous arrivons aux petites routes de montagnes je me reconcentre sur le paysage pour ne pas regarder la route.

Le dépassement en plein virage ne fait peur à personne. Nous avons quand même vu deux accidents sur l'autoroute.

Depuis, notre chauffeur semble être un peu plus prudent mais pas les autres.

Au bord de la départementale

La nature est encore domestiquée mais la montagne lui redonne un peu ses droits, le paysage devient très beau. Nous sommes à une quarantaine de kilomètres de la muraille.

Les villages traversés ont des boutiques, des échoppes en plein air qui propose nourriture et objets divers. Nous doublons d'improbables équipages de personnes grimpées à plusieurs sur des petites motocyclettes souvent délabrées mais qui avancent.

Magasins....

Régulièrement nous voyons des personnes, souvent des femmes, habillées en uniforme orange qui balaient le bord des routes. Comme ils jettent n'importe quoi n'importe où, c'est très utile !

Nous voyons enfin les tours de guets qui ponctuent la grande muraille. Récompense méritée après un voyage éprouvant pour mes compagnons.

premier aperçu de la muraille - site touristique

La zone touristique  de Huangyaguan est importante. Il y a des restaurants et des boutiques partout. Nous arrivons sur une grande place devant des fortifications en pierre. Il est environ 14 h 30.

Le taxi nous a déposé devant un restaurant. Une femme arrive sur une petite mobylette, elle a un blouson rose et une visière. Assez caricaturale et commercialement agressive. Elle nous propose l'excursion pour aller sur la montagne. On peut prendre un bus qui nous emmène sur une portion de la muraille. Ensuite nous pouvons redescendre d'abord par les marches et ensuite pas un chemin pour revenir vers la place. Pour faire ce circuit il faut au moins 2h30 à 3 h. Impossible. Nous allons opter pour un circuit court qui nous fait grimper assez haut sur une portion rénovée de la grande muraille, beaucoup plus adaptée à la majorité des touristes. À cette saison il n'y a pratiquement personne.

Avant de faire l'escalade, nous nous laissons entrainer dans le restaurant de la femme en rose. Elle nous conseille sur le menu. Je demande à Guillaume le prix des plats, il me rassure en me disant que tout est très peu cher en Chine. Les plats arrivent vite. C'est très bon. L'ambiance est gaie. Aucun de nous ne sait à quel endroit nous sommes et nos connaissances sur l'histoire de la Grande Muraille sont voisines du néant. Nous allons prendre de la documentation en sortant du restaurant.

le restaurant est un piège, mais nous ne le asvions pas encore. Admirez la convivialité des toilettes !

Il est un peu plus de 15 h et il faut que nous repartions du site vers 18 h.

Nous demandons la note. Guillaume avait évalué le repas à environ 300 yuans, ce qui représentait une dizaine d'euros chacun.

Horreur la note est de 1300 yuans ! Guillaume refuse. Les tractations commencent mais la femme est coriace et nous ne voulons pas de scandale qui nous gâcherait la journée. En dernier recours nous faisons appel au chauffeur qui a déjeuné avec nous pour qu'il négocie un prix plus raisonnable. Elle lui donne la carte avec les prix en chinois et il se contente de dire que c'est bien le prix normal. De toute façon nous n'avons pas assez de yuans et elle ne veut ni dollars ni euros.

Qu'à cela ne tienne, le chauffeur de taxi propose de faire du change (Guillaume me dira plus tard que le premier chauffeur lui avait remis un sac au moment du changement de taxi). Nous avons une vague notion du taux de change, cette fois je suis sure que tout cela est un coup bien monté. Nous sommes en train de nous faire pigeonner.

Elle menace d'appeler la police, elle part bouder dehors en laissant une de ses collaboratrices continuer la tractation, le grand jeu. Elle finit par accepter de descendre la note à 1000 yuans. Nous payons à contrecœur mais il faut en finir.

Par curiosité, j'ai demandé s'il y avait des toilettes. Eh bien c'est exactement ce que l'on m'avait raconté  ! Je vous mets une photo qui ne demande pas d'explication. Je suis entrée, j'ai pris la photo, je suis sortie.

Nous quittons le restaurant qui ferme derrière nous. La dame en rose a fait sa recette pour plusieurs jours !

À l'office du tourisme, notre bonne humeur est revenue. Pas facile de comprendre les propositions que nous font les préposées aux billets mais une responsable surgit de derrière un comptoir. Elle parle bien anglais et tout devient facile. Nous achetons nos billets et nous partons et nous partons à l'assaut de la muraille. Pas un dépliant, pas un plan. Ici rien n'est gratuit. Ce n'est pas la saison du tourisme. Quand nous sommes arrivés il y avait 4 ou 5 cars mais ils sont repartis avant que nous commencions notre marche.

Devant la Grande Muraille de Chine ? mais oui, et nous en sommes tous ravis.

Nous voyons très distinctement les routes en pierre de la grande muraille, ponctuées des tourelles plus ou moins grandes. C'est très impressionnant de se trouver à cet endroit. Le trajet que nous allons parcourir est en partie d'origine et en partie restauré.

Nous entrons par une sorte de douve et immédiatement un grand escalier nous mène à un temple. Nous avons tellement été échaudé par le restaurant que nous refusons toutes propositions d'acheter ne serait-ce qu'un bâton d'encens.

Début de la montée

Nous sommes venus pour un moment de détente et pas pour nous chamailler avec les locaux. Après quelques minutes de marche autour d'un labyrinthe dont nous ne connaissons pas la signification nous atteignons le début de la grande montée.

Devant nous des volées de marches qui zigzaguent avec des tronçons de routes pavées et quelques tours. Les garçons partent à toute allure.

Nous convenons que je vais aller à mon rythme, pas question de les ralentir et je suis bien incapable de suivre le leur.

En deux heures je vais voir 4 touristes.

Muraille de Chine détails

C'est magique, exactement comme j'aime. Je monte tranquillement. La hauteur des marches varient sans arrêt. Il fait chaud mais c'est supportable. Je m'arrête régulièrement, j'ai pensé à garder ma bouteille d'eau achetée dans ce fichu restaurant.

Sur la colline d'en face on distingue de mieux en mieux en mieux l'autre partie de la muraille. Sur le grand sentier je vois deux personnes descendre vers le village.

Le gigantisme n'est pas nouveau chez les chinois, ils ont toujours vu grand. Ce pays est incroyable.

C'est un moment unique de se retrouver, seule, au milieu de ce paysage chargé d'histoire. Le  bruit des drapeaux, disposés un peu partout, anime le silence des montagnes.

Je n'en reviens pas d'être dans cet endroit auquel je n'avais jamais vraiment pensé. C'est impressionnant de marcher sur ce parcours millénaire, en foulant ces pavés usés par les pas de millions de personnes.

la visite continue

Nous devons reprendre la route vers 18 h, je me suis donnée comme limite de monter jusqu'à 17  h. Les garçons sont certainement au sommet mais je ne vais pas les attendre pour redescendre. Vu la hauteur des marches pour moi cela va être l'enfer et pour eux un jeu. Je préfère prendre les devants.

Fin de la visite

Dans l'anfractuosité de la montagne j'ai repéré un grotte insolite. Publicité ou grotte d'un anachorète encore révéré ? je ne sais pas

Publicité ou ancien lieu de prière ?

Je redescends prudemment. En bas le gardien m'empêche de repasser par la porte d'entrée. Je dois passer par un tourniquet "Way out". OK. Je me retrouve dans une douve suivie d'un tunnel bazar. C'est plein d'échoppes d'épices, de bimbeloteries. Je refuse toutes les sollicitations. Le parcours me semble long jusqu'à la sortie. C'est vraiment le piège à touristes mais c'est de bonne guerre. Là aussi l'expérience du restaurant bloque toutes mes envies d'achats de souvenirs.

Je suis devant le taxi vers 17 h 45, les garçons arrivent presque immédiatement. Ils ont mis un quart d'heure à tout descendre en courant. Je m'en doutais ! ils sont en pleine forme et heureux de leur éauipée.

Nous repartons avec le même équipage. La route du retour, sans musique, est aussi dangereuse qu'à l'aller mais on est presque habitués. Nous faisons quand même une halte de quelques minutes.

Retour ver Tianjin

Arrivés à Tianjin nous changeons de véhicule. C'est le premier chauffeur qui nous ramène au bateau dans son taxi. Aucun contrôle pour entrer dans la zone portuaire. Le taxi passe par une entrée certainement réservée aux habitués dont il fait partie.

Nous descendons et Guillaume sort les billets pour le régler. C'est-à-dire 70 dollars. Le chauffeur les prend et nous demande à chacun 70 dollars. Sachant que le deal fait avec le capitaine était une prestation forfaitaire de 70 dollars pour le trajet aller-retour et l'attente sur le site, il y a un problème. Et Guillaume qui voulait même retrancher le paiement des péages qui auraient dû être inclus ! On est loin du compte.

Le quart d'heure qui suit est vraiment pénible. Guillaume ne s'est pas laissé faire. Il arrive à se débarrasser du chauffeur en lui donnant quelques dollars supplémentaires. Ce qui n'a pas empêché ce brigand de continuer à le menacer en partant.

Nous allons diner tous ensemble un peu contrariés par ces incidents. Nous avons été arnaqués jusqu'au bout et ce n'est jamais agréable. Je pense que nous allons apporter de l'eau au moulin du commandant qui n'apprécie pas du tout les méthodes relationnelles des chinois !

Mais nous avons passé une excellente journée, la découverte de la Grande Muraille a été un grand moment de plaisir. Être accompagnée par Dan, Vincent, Bastien et Guillaume a été pour moi une chance. Leur complicité et leur joie de vivre est contagieuse et c'est un vrai bonheur

Arrivée au BOUGAINVILLE courbatus mais heureux.

Quelques renseignement sur la grande Muraille de Chine pour que vous soyez mieux renseignés que nous quand vous irez la voir :

La Grande Muraille est la plus longue construction humaine au monde. Elle parcourt environ 6 700 kilomètres. Des études par satellite ont montré que de nombreux segments, d'une longueur totale d'environ 1 000 kilomètres, étaient de nos jours enfouis sous terre.

Sa largeur varie entre 5 et 7 mètres en moyenne et sa hauteur entre 5 et 17 mètres. Elle est ponctuée de tours de guet et de bastions sur toute sa longueur. Elle est impressionnante sur les milliers de kilomètres proches de Pékin, la capitale. Elle se réduit ailleurs et ressemble à une  imposante levée de terre à certains endroits.

Elle a été fabriquée avec de la pierre, du ciment, de la terre, des briques d'argile. Il a été découvert récemment qu'il avait été incorporé 3 % de riz gluant dans le mortier ce qui avait considérablement renforcé sa résistance. En revanche les mêmes études n'ont révélé aucune présence d'éléments osseux dans ce mortier contrairement à la légende, qui disait que sa solidité et sa blancheur était liée à la présence d'os humain.

La construction de la muraille de Chine s’étale sur près de 2 millénaires.

Débutée au IIIème siècle av. JC, sous la dynastie des Qin, elle prit son apparence actuelle après le grand projet de remaniement entrepris sous la dynastie des Ming (1368-1644).

Au final, au cours de son histoire, la muraille de Chine servit d’avantage de route pour le transport des hommes et des marchandises que de fortification défensive.

Ce n’est véritablement que sous la dynastie Ming que la muraille de Chine prit sa forme actuelle.

En 1569, la construction de la Grande Muraille repris.

Le projet colossal supervisé par le général Qiji Guang consistait à recouvrir la muraille des Qin de briques et de dalles de pierre.

Ce travail épuisant dura près d’un siècle et coûta la vie à près de 10 millions d’hommes. Ainsi, la muraille de Chine est parfois considérée comme le plus grand cimetière au monde.

La vie de ces millions de travailleurs est parfois oubliée des livres d’histoire.

Par la suite, la muraille de Chine fût laissée à l’abandon jusqu’à ce que le tourisme la sauve.

La partie ou nous sommes allés est la Grande Muraille de Huangyaguan.

La passe de Huangya ("falaise jaune" en chinois) tire son nom des falaises et des rochers jaunâtres à proximité. Construite à l’origine durant la dynastie des Qi du Nord (557 après J.C.), Huangyaguan a été, par la suite, deux fois renforcée par des murs en briques, la première, durant la dynastie des Ming et la seconde au cours de l’année 1985.

Avec ses murs et ses tours édifiées sur la crête montagneuse à une altitude moyenne de 738 mètres, le décor de la passe de Huangya est tout simplement renversant.

La Grande Muraille Huangyaguan s'étend sur 42 kilomètres de long, avec 66 tours de guet. Son système défensif est complet avec trous de drainage, d'emplacements, des forts et d'autres installations militaires disposés systématiquement le long du mur.

Avec diverses formes de tours de guet le long des murailles, la plus grande tour sur la Grande Muraille Tour du Phoénix, et le château unique de Bagua Castle, la Grande Muraille Huangyaguan est considérée comme une représentation miniature de l'ensemble "Grande Muraille" avec la plus grande variété contenue à l'intérieur d'une section. Cette partie  incarne l'essence de la Grande Muraille.

Huangyaguan est situé à 126 kilomètres au nord du centre de Tianjin , et à 95 kilomètres à l’est du centre de Pékin.

Sur le haut des montagnes où s’intercalent des pics de différentes tailles, la Grande Muraille trace de haut en bas une ligne entre la falaise et les rochers.

Grande Muraille de Chine (wikipédia)

Comments

[micha]

J'ai pris bonne note pour le mois d'octobre.
Superbe reportage

[sylviane]

Quel périple et quelle super balade sur la muraille. Ce billet était tellement vivant, détaillé, que j'ai vraiment senti que j'étais avec vous! Merci pour ce téléportage!!!

[Alain Barre]

Pas facile de négocier avec les chinois !
bise
alainB