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voyages-madeleine-guillou

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voyager en cargo autour du monde

Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

7h sur la passerelle, en retard pour le lever du soleil. Pas grave, le temps est à la pluie. Nous serons à Panama demain soir, la date du passage du canal n'est pas encore fixée. J'espère que ce ne sera pas la nuit !

Le planning des rotations de poste a été envoyé par la compagnie. Le commandant et le chef doivent quitter l'Utrillo à Rotterdam et le capitaine à Dunkerque. Ils vont tous me laisser tomber avant le Havre. Heureusement je n'aurai que très peu de temps avec les nouveaux officiers. Je souhaite qu'ils parlent français !

 

Des grands oiseaux tournent autour du navire. La côte Colombienne est proche. Il pleut toute la journée, je peux quand même lire sur le pont extérieur et aller à la piscine.

Dans la soirée, le temps se lève. Les grands oiseaux sont perchés sur l'échelle de vigie de la proue. Ils vont dormir là ! Loin des côtes ils trouvent refuge sur les navires Je ne sais toujours pas leur nom.

 

Au dîner le commandant m'apprend que nous allons rester au mouillage jusqu'au 17 juin c'est-à-dire pendant 2 jours. Il semble redouter que ce ne soit davantage.

 

Je regarde le film GHOST. Il tombe à pic dans le thème de mes réflexions actuelles. C'est l'histoire d'une frégate anglaise en 1808 qui poursuit un corsaire français de Plymouth au Cap Horn en passant par les Galapagos. Qui dit mieux ? Je ne sais pas ou j'ai copié ce film. Le thème ne me passionne pas mais la reconstitution des frégates et des conditions de vie des marins de cette époque est très réaliste, les américains savent et ont les moyens pour filmer les épopées.

 

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

Il fait gris. Une lumière brille au loin, un bateau de pêche. Je rate un passage de dauphin, il faudrait dormir sur la passerelle ! il y en aura d'autres. 27 degrés, le temps est humide et lourd. La mer se couvre de nuages de plus en plus foncés. Il pleut au loin. La vigie nettoie les vitres de la passerelle au jet d'eau. Vie quotidienne du navire.

 

Nous sommes au nord de l'archipel des Galapagos. Ces îles sont protégées. Elles contiennent une faune et une flore fragiles et uniques. Les règles maritimes sont très strictes autour de ces îles. On passe au large, on ne les apercevra même pas. Je ne les vois que sur les cartes marines.

 

Je remonte par le pont F pour voir mes messages et lire la revue de presse en anglais des nouvelles internationales. Cette fois la politique française a droit à quelques lignes, avec l'annonce du succès de la gauche aux législatives. L'article insiste beaucoup sur la montée de l'extrême-droite en France.

Il y a aussi quelques lignes sur la mort de soldats français tués en Afghanistan. Il faut arrêter ce massacre !

 

La peinture est sèche sur les ponts mais maintenant il fait un temps abominable, la pluie et le brouillard nous environnent. Bof, cela va donner le temps à mes coups de soleil de se transformer en bronzage !

 

La fin de journée sur la passerelle me donne le plaisir de voir sauter quelques dauphins.

 

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

Reprise de la vie normale. J'arrive tard sur la passerelle, j'ai à peine poussé la lourde porte que Vasile m'apostrophe "Dépêche-toi nous changeons d'hémisphère dans quelques minutes". Je redescends en courant pour prendre mon appareil photo. Je remonte et je m'installe devant "mon radar" pour voir et filmer le basculement. Presque tout de suite, à 7 h 35 nous passons la ligne du Sud au Nord. Nous ne sommes plus dans la partie australe du globe mais dans la partie boréale.

 

Je viens de terminer le livre Voyage autour du monde de Louis Antoine de Bougainville sur la frégate La boudeuse. Il est parti de Nantes le 5 novembre 1766. Départ raté, des problèmes techniques l'oblige à terminer l'armement du navire en descendant de Paimbeuf à Mindin. Il est rejoint par deux frégates espagnoles la Esmeralda et la Liebre "dont le commandant était chargé de recevoir les îles Malouines au nom de Sa Majesté Catholique". La France cédait les Malouines à l'Espagne. De Bougainville est chargé de la passation par Louis XV. Marchandages politiques qui ne faisaient que commencer pour les Malouines ! Le 15 novembre les frégates partent à Brest d'où elles appareillent le 5 décembre pour les Malouines. Elles y arrivent le 1er avril. La boudeuse y attend la "flûte" l'Étoile qui est son navire de ravitaillement. Elles feront ensemble le long voyage d'exploration.

En avril 1769, deux ans et quatre mois après son départ de Nantes, La boudeuse est de retour. De Bougainville raconte son périple et note avec précision les nombreux passages de la ligne qu'il a effectués pendant ce tour du monde.

C'est un petit livre qu'on pourrait lire en classe avec une mappemonde en support. Quoi de plus merveilleux que de raconter cette épopée des premiers grands navigateurs à des enfants d'une dizaine d'années encore capable de vraiment rêver.

 

Tous les ponts on été repeints et sont inaccessibles. Je me réfugie à la proue pour lire tout l'après-midi. Avec le vent, je ne me méfie pas assez du soleil et le soir je constate les dégâts sur ma peau !

 

 

 

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

 

Pas de passerelle ce matin, je vis au ralentis comme tout le bateau. Pour une fois l'équipage, en excluant toujours les hommes de quart, a eu deux jours de relâche.

 

En France ce sont les élections Législatives et j'imagine les médias, de nouveau, très mobilisées. Les échos n'arrivent pas jusqu'ici. Je vote de loin en faisant confiance à Michel pour me représenter.

 

Journée tranquille au soleil ponctuée de mes rendez-vous quotidiens qui rendent la vie si agréable à bord.

 

 

 

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

Courte nuit, vers 10 h je monte à la passerelle pour avoir des nouvelles. Le navire a repris son cap normal. Le commandant est là, pas bien réveillé mais content de la nuit. Nous évoquons un peu les évènements avec des détails cocasses comme le mécontentement de la plaisancière qui s'inquiétait des rayures sur sa coque sans même avoir l'idée de mettre des bouées pour la protéger. Incompétence, inconscience ou stress, allez on va être charitable…

 

La journée de retard ne le préoccupe pas vraiment. Il est zen avec la tranquillité du devoir accompli. Les assurances prennent en charge toutes les conséquences financières qui résultent de ce cas de force majeure. Il lui faut maintenant faire des rapports et un compte-rendu détaillé de l'opération.

 

Le barbecue de ce soir est maintenu. En attendant, même pour les repas l'équipage est invisible.

 

À 17 h sur la passerelle, le capitaine n'est pas au mieux de sa forme. Il n'est évidemment pas question qu'il participe à la soirée qui commence à 17 h 30. Il n'a qu'une hâte c'est d'aller dormir vers 8 h qui est la fin de son quart.

 

Il fait 30 degrés, le coucher de soleil va être très beau. Sur la plage de manœuvre arrière le barbecue bat son plein. Sur les feux il y a de gros poissons et des viandes de toutes sortes. Je peux enfin aller féliciter Numériano et Eduardo de leurs prouesses de la veille. Numériano me montre des photos du catamaran et de ses occupants. Eh oui il avait son appareil avec lui et à eu la présence d'esprit de se faire prendre en photo avec eux. Quel bonhomme !

Pendant les longues heures d'attente de la nuit précédente, ils ont pêché des poissons qu'ils ont mis dans la piscine avant que Bernard, le cook, congèle ceux qui sont mangeables. Les autres ont été remis à la mer. Il faut dire que je n'ai jamais vu autant de poissons de ma vie, ils pullulaient autour du navire. Les poissons volants sautaient sur les marches du pont du catamaran, la plaisancière les rejetait à la mer avec une pelle !

 

Le commandant se retire de bonne heure, la fatigue a également eue raison de l'équipage philippin. La soirée se termine beaucoup plus tôt que celle que nous avions eue à l'aller du voyage. Elle a malgré tout été très gaie et agréable.

 

 

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