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voyages-madeleine-guillou

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voyager en cargo autour du monde

Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

Les camarades australiens sont sur le pied de guerre avec leurs sacs dans le salon à 7 h. L'immigration ne vient pas avant 8 h et avec ma "longue expérience" j'aurais pu leur conseiller de dormir car nous allons surement attendre un moment..

 

Le ciel est d'un bleu sans nuage, c'est un décor de rêve. Cependant il ne faut pas oublier que c'est l'hiver. Il fait froid, enfin c'est relatif, il y a une dizaine de degrés. Les dockers ont des passe-montagnes et je pense qu'ils abusent un peu ! À 8 h 45 nous pouvons descendre, nous devrons être rentrés à midi.

 

Une navette du port doit nous emmener à l'entrée, ensuite la sécurité nous appellera un taxi. Philip et Catherine me disent qu'ils veulent aller à pied jusqu'à la ville. Ils sont capables de marcher pendant quelques kilomètres. Je n'en doute pas mais je leur explique qu'il faut traverser un pont réservé aux voitures, ils ne veulent rien entendre. Ça commence bien !

 

Nous attendons un long moment sur le quai, alors je comprends la nécessité du passe-montagne. Il y a un vent glacial. Pour marcher à l'aise Catherine n'a mis qu'un pull de laine et elle est bleue de froid.

La navette n'arrive pas, le capitaine m'appelle pour me prévenir que le bateau repartira plus tard que prévu, nous pouvons rentrer à 15 h. Merci capitaine mais nous ne sommes pas encore partis !

 

Dix minutes plus tard, nous voyons arriver l'officier d'immigration qui vient reprendre sa voiture garée près de l'arrête du bus. Le capitaine lui a demandé de nous emmener à la sortie du port. Je pense qu'il a pitié de notre air frigorifié et malheureux, il nous propose de nous emmener en centre ville.

Il n'y a qu'en Nouvelle Zélande que le personnel du port aura été aussi serviable. Il nous fait faire le tour de la ville, qui n'est pas très grande. Elle a une très belle plage et une rue principale bordée de boutiques. Il nous laisse à l'Office du tourisme. Il a donné des indications pour le retour que je n'ai évidemment pas compris. Comme je pense revenir avec Catherine et Philip, cela me semble sans importance.

 

Nous prenons des cartes de la ville et je vois Catherine et Philip sortir à toute allure en me plantant là sans un mot. Que nous ne fassions pas escale commune, ça se conçoit mais il y a un minimum de courtoisie. À leur grand étonnement, je les rattrape. Je voudrais au moins savoir comment rentrer au bateau. Ils me montrent une direction en me disant qu'il y a un bus ! quoiqu'il arrive je pourrais toujours prendre un taxi, mais la situation m'agace. Je ne leur laisse pas le choix, je leur donne rendez-vous à 14 h 45 devant l'Office de tourisme. OK ? OK.

 

Ils partent en courant en direction de la rue marchande. Je ne sais pas s'ils ont peur de manquer de temps ou s'ils ont peur que je les suive ! je n'en reviens pas. Il faut que je me fasse au changement, les règles de savoir vivre ne sont pas partout les mêmes.

 

Flâner dans cette ville est un vrai bonheur de. Comme en Australie les gens sont beaux, riches et en bonne santé. Ils ne sont pas tous aussi jeunes qu'à Sydney, c'est plutôt une ville comme Nice. Pour une retraite paisible, si vous êtes riche c'est un endroit idéal. Tout est propre comme un sou neuf.

Dans les boutiques, les articles sont sélectionnés avec rigueur. Pas vu de "made in china". La sélection, je peux même aller jusqu'au mot ségrégation est partout. Même sans l'avoir lu j'aurais deviné que la majorité des habitants de cette ville est d'origine européenne. Les restaurants japonais sont haut de gamme ! le Starbucks très élégant, même les fastfoods sont nickels.

 

L'accueil est agréable partout. Dès la première boutique je reçois un très joli sac souvenir pour mettre ma tonne de magnets "because you are French, jolie la France". J'achète n'importe quoi, je ne sais plus ce que j'ai déjà acheté et pour qui. Bref je prends du plaisir.

 

J'achète mes incontournables cartes postales et je tombe sur une boutique qui semble être une poste. L'apparence est celle d'une grande boutique de souvenirs mais il y a deux guichets au fond. Je demande si je peux envoyer mon courrier et effectivement je peux. Je m'installe à une table et pendant une heure j'écris mes cartes. Tout est organisé pour le confort des touristes qui doivent être nombreux l'été. On peut acheter à boire et à manger sur place.

 

Il est 12 h 30, il n'est pas question que j'aille m'asseoir dans un restaurant même s'il y a des terrasses plus tentantes les unes que les autres. Le vent est tombé, il fait très bon. J'achète un plateau de sushis et je les mange tout en marchant le long de la plage de Pilot Bay qui mène au Mont Maunganui.

 

J'ai le choix entre monter sur le Mount ou continuer sur la baie qui contourne la ville. Je calcule qu'il me faut au moins deux heures pour faire le tour du Mont Maunganui et être revenue à l'Office du tourisme à l'heure. Donc c'est impossible, je vais sur "Marine Parade". Cette expression, qui est la même à Napier, doit être un générique pour nommer un front de mer.

 

Le long de la baie des dériveurs sont remontés sur le haut de la longue plage. Cela me rappelle avec nostalgie l'époque ou la même chose était possible à Préfailles. Des canoës sont également entreposés sur l'herbe qui borde la plage. Pas de gardien, pas de chaine, pas de cadenas. Cela en dit long sur la sécurité dans cet endroit.

 

Beaucoup de seniors très "californiens" font leur footing ou leur parcours de marche de santé quotidienne sur les planches du boulevard le long de la plage. Il y a 116 500 habitants à Tauranga, je n'ose pas imaginer la proportion de retraités ! Pour changer, je vais admirer de jeunes sportifs qui surfent avec voiles et sans voiles. Les vagues ne sont pas très hautes mais avec des rouleaux constants. Les oiseaux sont nombreux et les mouettes, bien nourries, ne sont pas farouches.

 

Les maisons et les immeubles du bord de mer sont haut de gamme. L'emplacement et la nature environnante sont exceptionnels. On imagine sans peine ce que devait être ce pays des MAORIS quand il a été découvert par le hollandais Tasman en 1642. Il faudra deux cents ans avant que le navigateur anglais Cook vienne en faire l'exploration en1860 et l'accrocher à la couronne.

 

Tauranga est le nom d'origine donné par les maoris et signifie "mouillage abrité". Tout pousse dans cette région, les arbres, les fleurs, les fruits dont les fameux kiwis, les légumes. Ce devait être un paradis. Les habitants actuels respectent le site. Des panneaux rappellent partout les mesures de protection du littoral. Une pollution faite par un cargo il y a deux ans, a laissé un souvenir traumatisant. Le long de la plage il y a des mises en garde contre des résidus éventuels de pétrole. Les côtes sont menacées partout. La proximité du port et la dangerosité de l'approche en fait un endroit lus vulnérable.

 

Le temps passe vite, je réalise que je suis loin du lieu de rendez-vous. Il faut que je revienne très vite. Je sens que les passagers australiens ne sont pas du genre à se préoccuper de moi. Bingo, j'arrive avec 2 minutes de retard et je les vois s'éloigner dans le parc près de l'Office du tourisme. Belle solidarité, j'arrive à les rejoindre, je ne fais même pas de remarque car je suis convaincue qu'ils ne comprendraient pas. Ils n'ont d'ailleurs aucune réaction. Tout va bien.

 

Nous arrivons à un arrêt de bus , il s'avère que c'est une navette qui nous emmène directement au port. En chemin, nous récupérons trois marins de l'Utrillo qui ont seulement eu le temps d'aller au Centre des Seafearers, qui bien sûr existe aussi dans ce port.

 

Nous arrivons au bateau pour apprendre que nous ne partiront qu'à 19 h. Nous aurions pu rester plus longtemps dans la ville, l'équipage avait surement d'autres soucis en tête que de nous appeler pour nous prévenir. Mais non, nous ne sommes pas en croisière !

 

En arrivant devant ma cabine, je trouve Sherwenn, le troisième officier, installé sur la coursive avec son PC. Il a réussi à choper un fournisseur d'accès et à se procurer le code d'accès. J'arrive aussi à me connecter. Pas facile de stabiliser, mais j'arrive à récupérer mes courriels de ma boite normale et à répondre à ceux qui n'ont pas l'adresse de ma boite sur le bateau. Je regrette moins de ne pas être restée en ville.

 

Il fait beau et le coucher de soleil est magnifique sur la baie, les îles, le port.

 

Une secousse, le bateau démarre, les connexions sont coupées, je passe un dernier appel avant que le réseau du téléphone ne s'arrête aussi. Je monte à la passerelle suivre la sortie du port dans la nuit.

 

Il n'y aura pas d'autre escale avant Manzanillo dans une vingtaine de jours.

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde
 
Mon iphone a enfin compris comment changer son fuseau horaire, je suis à l'heure du bateau sur le fuseau d'Auckland. Je n'ai pas emporté de réveil et c'est une vraie galère de suivre les fantaisies de mon téléphone.
 
Le bateau doit partir à 5 h du matin, pour ne pas rater le spectacle je ne dors que d'un œil. Bien sûr à 5 h, il est toujours à quai et les grues n'ont pas été remises en place sur le pont. J'attends avant de monter, un coup d'œil dehors me met de bonne humeur, ils ont retiré les containers qui me cachaient la mer !
 
Sur la passerelle, nous avons droit à deux pilotes. Il commence à pleuvoir, la sortie dans le noir complet est moins spectaculaire que l'arrivée malgré les côtes illuminées de la baie dont nous nous éloignons en marche arrière et tout en douceur. Nous avons à peine pris le deuxième "tournant" qui nous sort du port, qu'un porte-containers nous croise, prêt à prendre la place.
 
La vedette des pilotes est collée près du navire, les pilotes restent peu de temps, à peu près 30 minutes. La passe est très dangereuse mais courte, alors qu'à Melbourne il faut 4 heures pour l'approche et l'entrée dans le port par le chenal.
 
Les officiers sont fatigués. Ils n'ont pas dormi et nous arrivons normalement à Tauranga à minuit. Le café a ses limites !
 
Nous longeons la côte de l'Isle Nord de la Nouvelle Zélande. De la passerelle je vois le magnifique coucher de soleil. L'approche de Tauranga se fait pas à pas avec des modifications de cap que je peux suivre sur le radar qui est devant moi. Le capitaine me montre les cartes marines ou je peux voir le tracé du trajet que nous allons faire jusqu'à l'entrée dans le port. C'est mieux qu'un jeu vidéo !
 
Le pilote doit monter vers minuit. Je serai là, je ne veux plus rater aucune arrivée, ni aucun départ. Au début du voyage j'ai raté le départ de Savannah car j'avais peur de déranger sur la passerelle maintenant ce n'est plus le cas. Je crois que je fais partie du paysage.
 
Le capitaine et le commandant vont dormir quelques heures car la fin de la nuit et la journée de demain va être "non-stop".
 
Vers minuit et quart je monte sur la passerelle. Le pilote est arrivé. L'ambiance est studieuse mais détendue, les officiers ont dormi, tout va bien.
 
L'approche est assez rapide nous arrivons dans une grande baie, la Bay Of Plenty. Le nom de cette baie est tristement célèbre dans l'histoire car elle servie longtemps de pénitencier. Une énorme colline, le Mount Maunganui protège l'entrée de ce grand abri naturel.
 
La baie est entièrement illuminée, on aperçoit les grands arbres qui bordent la côte. Le bateau va faire la manœuvre d'approche en exécutant un demi-tour. Le port est tellement éclairé que sur la passerelle on voit comme en plein jour. C'est rare, du coup l'arrivée perd en solennité.
 
Le bois est une des principales sources d'exportations à Tauranga. Un quai est réservé à cette activité, le bois entreposé est sous forme de troncs bruts ou équarris. Il y a également des quantités de planches conditionnées en paquets maintenus par un maillage de fil de fer. Plusieurs bateaux spécialement aménagés pour ce transport sont amarrés à ce quai et sont en plein chargement. Nous nous amarrons face à ce quai. À 2 h d matin les dockers peuvent commencer le déchargement de nos containers et je peux aller dormir.
Auparavant le commandant m'informe que nous resterons jusqu'à 15 h et que je vais pouvoir profiter de la ville. Il n'est jamais descendu à Tauranga, le capitaine non plus. Pour eux c'est vraiment frustrant, sauf incident qu'ils ne peuvent pas professionnellement souhaiter, ils ne peuvent jamais descendre pendant les escales. Le commandant le fait de temps en temps pendant 1 h ou 2 h pour un réapprovisionnement mais c'est rare. Par roulement, les membres de l'équipage ont davantage de possibilités.
 
 

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

 

Je me suis endormie tard pour la première fois depuis mon départ et je traîne jusqu'à 7 h avant de me lever. Je retrouve mes australiens en pleine forme à la salle à manger, Philip attend ses œufs...

 

Je m'installe dans la salle pour graver mes photos et mes films pour le DVD que je veux envoyer pour le blog. À 10 h le capitaine arrive et je sens l'embrouille, il ne vient jamais dans la salle des passagers. Il m'annonce que le bateau s'arrête et que nous n'arriverons à Napier qu'aux environs de 19 h. ce qui est beaucoup trop tard pour descendre faire du shopping. Il ne sait évidemment pas à quelle heure nous repartirons demain.

 

Pour améliorer mon moral je découvre que le PC de campagne que m'a offert mon très cher fils ainé, ne grave pas les DVD ! eh bien je vais faire plusieurs CD de photos et quand tout sera calme je demanderai à l'un des officiers de me prêter son PC pour que je puisse graver mes films. D'ailleurs, il y a peu de chances pour que je trouve trouver une poste ouverte ce soir.

 

Je vais annoncer à mes camarades, qui sont sur la coursive, l'heure prévue de notre arrivée à Napier et de ne pas s'inquiéter de l'arrêt du bateau.. Depuis leur arrivée on peut dire qu'ils n'ont pas beaucoup de chance. D'abord la tempête, la bouffe qu'ils n'aiment pas, l'annulation des escales. Ouah !

 

Du coup ils rentrent pour faire du café. Nous buvons et nous lisons en mangeant des bonbons en guise de consolation. Quand je dis que je régresse sur ce bateau…

 

Le bateau est maintenant à sa vitesse minimum, à cause de la tempête nous avons été plus vite, nous sommes en avance. Malheureusement le Port de Napier n'est pas disponible. Il faut que nous attendions l'heure initialement prévue c'est-à-dire vers 18 h pour y entrer. Nous sommes arrivés en face de Napier dans la baie de Hawke vers 13 h.

 

Le bon côté c'est que le bateau ne bouge plus et que nous avons une mer calme et bleue avec un soleil superbe. Le soleil est à bâbord , Cathy et Philip ont inverti le pont E de ce côté. Pas de place pour trois transats. Je cherche un coin ensoleillé et tranquille et je me décide pour le pont F juste au-dessus. IL a une très grande coursive ouverte complètement sur la mer, avec une vue imprenable sur la Nouvelle Zélande. La seule difficulté est d'arriver jusqu'à ce pont avec mon attirail. Transporter le transat n'est pas très commode, l'ascenseur na pas été remis en fonctionnement et je choisis l'escalier du pont extérieur, pentu mais court ! Heureusement que le ridicule ne tue pas et surtout que personne ne m'a vu faire. J'ai surement un ange gardien qui a de l'humour car je suis arrivée à mes fins sans tomber.

 

 

 

La récompense méritait l'effort. C'est vraiment un "balcon sur la mer". Il fait même chaud. Je peux retirer mon pull et m'installer confortablement pour admirer le panorama, lire et écouter de la musique tout l'après-midi. Je lis "Le maitre des sonneurs" de George Sand. Il est évident que ce livre a beaucoup vieilli dans ce qu'il trimballe comme idée sur la morale et les mœurs. Il n'en reste pas moins que c'est bien écrit et que cela rappelle des anciennes coutumes régionales. Les confréries des métiers n'existent plus que dans le folklore et c'est dommage. Je l'ai lu avec un grand plaisir. Vous devriez essayer.

 

Vers 5 h je monte à la passerelle. Le bateau est toujours en vitesse minimum, notre heure d'arrivée change sans arrêt. Le coucher de soleil est magnifique. Enfin vers 17 h 30 le pilote arrive. La nuit tombe. La manœuvre pour entrer dans le pont est très délicate et même dangereuse.

 

Pour approcher la passe il faut que le bateau fasse carrément un demi-tour sur lui-même. C'est comme prendre un virage à angle droit dans un couloir. Ce ne serait pas facile avec une voiture, avec un porte-containeurs cela devient un métier. Ensuite il faut s'engager dans un bassin qui ne peut contenir qu'un seul bateau de cette taille. Inutile de préciser que pour l'Utrillo ce n'est pas très large.

 

Napier est un petit port mais très actif. Les bateaux se succèdent sans arrêt c'est pour cela que les rendez-vous doivent être respectés sinon cela décale toute la chaîne. La concentration est maximum sur la passerelle et comme il fait maintenant nuit c'est quasi religieux. Le grand bateau vient se garer impeccablement le long du quai. L'ambiance se rassérène immédiatement. On peut de nouveau parler et plaisanter.

 

Le centre de Napier est à 10 minutes à pied mais avant il faut prendre la navette pour sortir du port. Il est 18 h 30 quand les autorités portuaires montent à bord. L'agent est jovial et tout se passe au mieux, le commandant est détendu. Nous avons l'autorisation de descendre à Napier sachant qu'il sera 19 h et que tous les magasins sont fermés à l'exception d'un supermarché ouvert jusqu'à 22 h. Cela ne m'emballe pas mais nous repartons demain à 5 h AM et je n'ai même pas senti l'air de cette ville. Je regrette déjà de ne pas la visiter car j'ai lu plein de choses intéressantes sur elle alors j'y vais.

 

Nous dinons rapidement et descendons vers 19 h 30. Nous attendons la navette sur le pont, il ne faut même pas descendre sur le quai ! l'agent portuaire et l'agent des douanes nous rejoignent. Ils prennent aussi la navette. La sécurité est encore plus stricte qu'en Australie. Ils sont aimables et quand l'agent portuaire récupère sa voiture à la sortie du port il nous propose de nous emmener jusqu'au supermarket..

 

J'avais espéré trouver au moins une carte postale et quelques magnets mais non il n'y a que de la nourriture et des produits ménagers ! Philip et Catherine commencent leurs emplettes, visiblement désireux de combler les insuffisances du cook. Ils en ont plein les bras et je m'inquiète pour le retour. Il y a plus de vingt minutes à pied jusqu'au bateau et quand on est chargé ce n'est pas évident. Au moment de passer à la caisse Philip veut payer avec ses dollars australiens, le magasin ne fait pas de change et il ne veut pas payer avec une carte de crédit ! Catherine rend tous ses achats et nous repartons. Philip n'est pas content et je ne comprends pas bien la manip mais je me retiens de rire, je ne les connais pas beaucoup et je ne voudrais pas les vexer. Il fait très doux et nous rentrons tranquillement par le superbe boulevard "Marine Parade". Je prends quelques photos mais une fois de plus je regrette de manquer de temps.

 

Allez un peu de culture générale :

 

Napier est une ville de

 

58 800 habitants à environ 320 kilomètres au nord-de la capitale Wellington. C'est le plus grand port d'exportation de pommes, de poires et de fruits à noyau de la Nouvelle Zélande et c'est le plus grand de l'hémisphère sud pour l'exportation de la laine de mouton Napier est aussi une importante zone de production et d'exportation de raisin et de vin avec des vignes cultivées principalement autour de Hastings. De grandes quantités de viande congelée, de pâte de bois et de bois aussi passent par Napier chaque année pour l'exportation

 

 

Le premier Européen à voir le futur site de Napier a été l'incontournable capitaine James Cook en octobre 1769

 

La région appartenait aux Maoris, elle constituait le bloc Ahuriri que la Couronne d'Angleterre a acheté en 1851. La ville de Napier conserve une importante documentation historique sur les Maoris.

 

La ville est sur le promontoire Bluff Hill et sur la plaine environnant l'extrémité sud de la baie de Hawke, une grande baie semi-circulaire qui domine la côte Est de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande. C'est la ville ou il y a le plus grand nombre d'heures de soleil de la Nouvelle-Zélande. Le climat est chaud et relativement sec grâce à son emplacement sur la côte orientale de l'île du Nord.

 

En 1931 Napier a été détruite par un tremblement de terre qui a tué 256 personnes. À Napier, 4000 hectares de terre, sous-marines avant le tremblement de terre, ont été élevés au-dessus du niveau de la mer. La topographie met Napier en danger, un tsunami pourrait détruire le centre de la ville commerciale qui est proche du niveau de la mer.

 

Le centre de la ville a été reconstruit dans le style Art Déco qui était populaire à cette époque. Napier et le domaine de la South Beach à Miami en Floride sont considérés comme les deux villes d'art déco les mieux conservées au monde. En 2007, Napier a été enregistré comme appartenant au patrimoine mondial à l'UNESCO.

 

Napier est jumelée avec la ville de Victoria en Colombie Britannique sur l'île de Vancouver au Canada. Les villes de la Couronne se reconnaissent entre elles !

 

Marine Parade est le boulevard le plus célèbre de Napier. Il est bordé d'arbres océaniques avec des fontaines, des jardins, mini-golf, des statues et des spas. Le National Aquarium de la Nouvelle Zélande est également situé sur Marine Parade.

 

C'est donc un bout de Marine Parade que nous avons emprunté en revenant du centre ville. Le boulevard se termine au port. J'ai eu le temps d'apercevoir un magnifique ensemble avec des piscines et des spas extérieurs qui fonctionnaient malgré l'automne et la nuit (17 degrés environ).

 

Nous avons échoués dans le "The mission to seaferers" près du port, le centre des marins de Napier. L'avantage d'un port qui ne peut accueillir qu'un seul porte-containeurs à la fois, c'est que nous y avons retrouvé la moitié des marins du bateau. On ne se quitte jamais ! Le commandant et le chef mécanicien sont arrivés juste après nous. Ils avaient apporté leurs ordinateurs car ils peuvent se connecter à cet endroit. Comme à Melbourne la gestion en est faite par des bénévoles. Deux hommes et une femme dans la soixantaine, débordants de gentillesse. C'est un petit centre avec un seul PC en accès libre pour internet, il y a des cabines pour téléphoner. Il n'y a malheureusement pas de boutique de souvenirs, seulement des produits de premières nécessités et des objets pieux.

 

Malgré tout je trouve une carte postale avec la statue "Pania" qui est aussi célèbre à Napier que la statue de la petite Sirène à Copenhague. Toutes les monnaies sont acceptées, même les dollars australiens ! je n'ai que des dollars US, ils refusent que je paie ma carte et ils me donnent également le timbre en proposant de me la poster par-dessus le marché ! j'ai compris qu'il me suffit de dire que je suis française pour attirer toutes les sympathies. Quand même cela fait deux fois que cela m'arrive, ces centres sont vraiment la "maison du bon dieu".

 

Après les attentions de l'agent portuaire, la patience des vendeurs du supermarché, l'accueil du centre des marins et la bonne humeur du conducteur de la navette, je regrette encore davantage de ne pas pouvoir passer plus de temps dans cette ville.

 

Pour couronner le tout, en arrivant au bateau, je vais signaler notre retour au capitaine et je le trouve en compagnie d'un ancien passager de l'Utrillo.

 

Il s'appelle Han Jansen, d'origine Hollandaise, il a fait le trajet Le Havre – Napier sur l'Utrillo avec le même équipage. Que celui d'aujourd-hui Il habite Napier depuis une trentaine d'années avec beaucoup de bonheur. Ici, dit-il, le Pacifique est mieux que la méditerranée et le pays est plus beau que la Corse l'été ! Effectivement ce sont des raisons valables. Il est très chaleureux et ne tarit pas d'éloges sur le voyage qu'il a fait il y a deux ans. Il avait eu la chance d'avoir des escales plus longues que nous, surtout à Tahiti et à Nouméa. Mais ce dont il a le meilleur souvenir c'est de l'équipage et du bateau. Il dit que ce voyage a changé sa vie, mazette ! Il rêve d'en faire d'autres. Il guette le passage des porte-containeurs et il ne pouvait pas rater notre arrivée pour venir saluer ceux qu'ils considèrent comme des amis. Le plaisir est visiblement partagé par le capitaine et le commandant. Dommage que le Havre soit trop loin de Nantes car je suis sûre que je ferais la même chose plus tard.

 

Mon regret est encore augmenté, il aurait été un guide parfait pour me faire visiter Napier ! si je reviens en Nouvelle Zélande….Hans je vous ferais signe.

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

Encore une nuit mouvementée mais j'ai réussi à stabiliser tous les objets. Tout vibre dans une cabine, il faut remplir chaque interstice de placard et de porte. Seule la porte du meuble du réfrigérateur s'obstine à taper. Pas de solution, je vais supporter.

Cette nuit nous avons encore avancé nos montres d'une heure. Je ne suis pas assez fatiguée pour que cela me pose un problème et je me lève à la même heure que d'habitude. La seule chose qui me dérange c'est qu'il fait nuit. Prendre une douche avec bringuebalement est déjà acrobatique mais se faire un shampoing tient de l'exploit ! c'est limite dangereux. Je mets du temps mais j'y arrive, je ne vais pas continuellement tout remettre a demain alors que je ne sais rien de la météo du lendemain ! Encore un petit-déjeuner toute seule. Je crois que j'avais pris goût aux rituels avec mes camarades français. Si jamais ils lisent ce blog je les salue et leur dit merci pour les 5 bonnes semaines passés ensemble.

Je décide d'aller à l'extérieur. J'installe un transat à tribord pour être au soleil. Avec ces changements de cap je suis continuellement à changer de côté pour avoir le soleil. La mer est moins forte mais ce n'est pas encore vraiment facile de rester sur la coursive. Au bout d'une heure je déclare forfait. Je rentre lire jusqu'au déjeuner dans notre salle commune, confortablement installée sur une des banquettes. Il y a pire comme dimanche matin !

Je déjeune seule, le dimanche c'est bifteck frites et ice-cream. J'ai l'impression de retrouver mes années de pension avec les menus améliorés de dimanches et jours de fêtes. En remontant je croise Catherine et Philip. Pas très vaillants. Finalement je préfère prendre mes repas seule.

Nous approchons de la Nouvelle Zélande. Comme prévu, le temps s'arrange nous sortons de la mer de Tasmanie et entrons dans la baie de Cook. Nous passons entre l'île du sud de la Nouvelle Zélande et l'ile Nord. Nous allons vers l'Est de l'île Nord pour faire une escale à Napier.

Mes camarades australiens sortent de leur coquille. Ils vont se mettre au frais sur la coursive. Je monte très tard sur la passerelle. Vasile m'annonce que normalement nous devrions arriver à Napier vers 15 h et sortir à 16 h. mais comme d'habitude rien n'est sûr.

 

Ça y est Cathy et Philip sont en forme sauf que Philip n'apprécie pas la cuisine de Bernard. Il va être malheureux pendant 5 semaines ! enfin il demande des ice-cream et du fromage, ça le cale.

Je regarde le film de Patrice Leconte avec Louis Bourjois "Voir la mer", remake moderne de "Jules et Jim" mais Jeanne Moreau était plus sulfureuse. Louise Bourjois est belle mais aussi peu sexy que Mioumiou dans "Les valseuses" avec Dewaere et Depardieu.

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Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde
Cette fois c'est sérieux. Rien à voir avec la mer un peu forte que nous avions eu entre Savannah et Kingston. La nuit a effectivement été très agitée. Il faut dormir sur le dos jambes et bras écartés pour ne pas se retrouver par terre. Il est difficile de se déplacer sans être projeté contre les parois. Je comprends l'utilisation des barres d'appui partout dans la salle de bain. Ce n'est pas pour les personnes souffrant de handicap, mais pour tout un chacun en situation de tempête.
 
Je descends à 7 h 30 prendre mon petit déjeuner. Gerard n'a pas l'air bien et il n'y avait rien sur les tables. Tout dégringole au fur et à mesure qu'il met les verres ou les tasses. Aucun autre passager ou membre d'équipage. Je monte sur la passerelle ou Vasile termine son quart de nuit. Je lui dis que j'ai pris l'ascenseur pour ne pas m'accrocher dans les escaliers. La gaffe ! l'ascenseur devrait être à l'arrêt. Le marin responsable ne l'a pas encore stoppé. Mea culpa, il y a effectivement un panneau recommandant de ne pas le prendre en cas de "Bad sea", mais je n'ai pas encore l'habitude d'évaluer la "bad sea". Pour plus de sureté Vasile me demande de rester dans ma cabine le plus possible car tout déplacement devient dangereux. Je vais essayer.
 
Je descends prendre mes courriels. Les chaises sont en vrac dans le bureau et tous les dossiers sont par terre. Hier soir j'avais ramassé certaines choses qui étaient déjà tombées. Là j'ai tout laissé, cela n'ira pas plus bas ! j'envoie quelques messages et je descends dans ma cabine.
 
C'est vrai que monter ou descendre les escaliers devient acrobatique. J'essaie de lire mais je sens que cela me donne le tournis. Je m'installe par terre, comme ça je ne tomberais pas, et j'essaie de regarder un film. Pas de problème, je me sens de nouveau très bien. J'ai tellement de films enregistrés que je peux tenir plusieurs semaines en en voyant quatre par jour !
 
 
 
Ce midi je vais prudemment à la salle à manger. Catherine et Philip me rejoignent. Catherine s'assoie et prend un peu de pain et de fromage. Le bateau gite tellement que je vois Philip glisser avec son siège à tout allure hors de la table en même temps qu'un grand fracas vient de la cuisine.
 
Lucian, le reeferman entre et s'assoit. Le temps qu'il soulève le couvercle de la soupière, celle-ci prend la tangente. Inutile de dire que le fou-rire me prend. On se croirait dans un film de gags.
 
Pour l'instant ma chaise reste tranquille. Gerard, en tanguant, m'apporte une assiette de calamars avec de la sauce tomate et du riz. Alors là non ! it is not possible ! rien que l'odeur ! je vois Philip verdir. Catherine qui essayait vaillamment d'avaler 2 bouchées de pain sort en courant. Enfin, en s'accrochant un peu partout. Je redonne mon assiette à Gerard, je vais me contenter de salade, de pain et de fromage.
 
Les autres officiers arrivent. Gerard slalome pour apporter les assiettes sans tout renverser. Je trouve qu'Adrian, l'électricien n'a pas l'air très bien. J'attends de voir sa réaction devant les calamars. Il pâlit un peu mais s'attaque bravement au plat. Il en a juste mis un peu dans sa bouche qu'il prend une serviette pour cracher et il sort en courant. Les autres se marrent mais presque aussitôt je vois le commandant glisser avec sa chaise tout le long de la table. Nous sommes écroulés de rire. Pendant ce temps, Philip essaie de gérer les va et vient de sa chaise, il a opté pour la soupe, le pain et le fromage. Pour finir la table se met à osciller si fort que la soupe se renverse sur lui et que j'ai failli recevoir sur les genoux les verres plein d'eau et les assiettes de fromage. Je déclare forfait. Le commandant me demande si tout va bien mais je ris tellement que cela le rassure.
 
Je remonte avec précaution dans ma cabine ou je vais regarder un nouveau film. J'ai ouvert un sabord car il ne pleut plus. Ce n'est pas une bonne idée car il y a maintenant une odeur de fuel parfaitement insupportable.
 
Tant pis, je vais prendre l'air quelques minutes mais il est impossible de rester sur un siège pour lire. Je me mets en rappel avec les deux pieds sur la balustrade mais j'ai l'impression qu'il suffirait d'un creux un peu plus fort pour que je passe par-dessus. Plus tard, quand je raconterai cela au commandant, il me proposera un harnais pour me tenir à la paroi ! rien que pour la photo j'ai été tenté par la blague mais non ce n'était pas bien raisonnable.
 
Je monte lire dans le siège du vigie. Ce siège, je crois en avoir déjà parlé, est situé à bâbord de la passerelle. Il est très haut, on y monte avec un marchepied. Il est au niveau du bas des grandes baies vitrées et offre une vue imprenable sur l'avant du bateau et sur la mer. En-dehors du pilote des ports, personne ne l'utilise. Les passagers peuvent l'utiliser et comme pour l'instant je suis seule, je viens souvent m'y installer.
 
Je lis, j'écoute de la musique t en regardant la mer déchaînée. Par moment je me cramponne au siège tellement ça chahute. Le commandant arrive sur la passerelle pour parler avec l'homme de quart, Ronaldo, qui est nouveau. Il remplace Edwin qui est descendu à Sydney.
 
Ensuite il vient me rejoindre pour bavarder. Il me dit que les vagues font 4 à 5 mètres de haut et que nous traversons une grosse dépression qui va durer jusqu'à demain matin. Sortir sur les ponts extérieurs est dangereux. Je lui demande ce qui se passe si quelqu'un tombe à l'eau en ce moment. Déjà ce n'est jamais arrivé sous son commandement, mais il ne pourrait pas risquer la vie de 3 ou 4 hommes pour en sauver une. Il faudrait descendre un bateau et le mal de mer est tel dans ces embarcations qu'aucun marin n'est capable de sauver qui que ce soit. C'est dit avec beaucoup de retenu et de regret mais c'est sans appel. Les marins connaissent cette règle et personne n'est assez fou pour ne pas se conformer aux procédures de sécurité. On n'est pas dans des défis de course autour du monde en solitaire. Ici on travaille, personne n'est là pour battre des records et mettre la vie des autres en danger. Les marins veulent d'abord rentrer chez eux et en bonne santé. Pour la plupart, il n'aiment pas plus la mer que les marins bretons autrefois quand ils partaient pêcher la morue à Terre Neuve.
 
Nous avons largement augmenté notre vitesse qui est d'environ 30 nœuds alors que normalement nous sommes plutôt à 20 nœuds. Il faut sortir le plus vite possible de cette zone dangereuse et respecter l'heure prévue de notre arrivée à Napier. La compagnie s'étonne de la décision du commandant car le bateau va consommer beaucoup de fuel. Il leur a envoyé la position du bateau et la météo qui nous accompagne et que nous rencontrons. Avec la mer, la meilleure défense c'est la fuite. La première mission du commandant est de garantir la sécurité de l'équipage, des passagers, de la cargaison. Les containeurs ne sont pas tous d'une excellente fiabilité et il est toujours possible d'en perdre si la mer est trop mauvaise.
 
Les hommes, même ceux qui ont autrefois navigué, peuvent devenir à terre, des employés uniquement préoccupés de la rentabilité et des profits des actionnaires.
 
Heureusement le commandant est le seul maitre à bord et il entend bien le rester. Nous devrions arriver à Napier lundi dans la soirée. Trop tard sans doute pour descendre le soir. Surtout qu'il ne fera pas très beau. Par contre on pourra peut-être descendre le lendemain matin de bonne heure. Le bateau doit repartir vers 13 h mais pour l'instant je ne l'ai jamais vu repartir à l'heure prévue, il y trop d'impondérables.
 
Nous n'aurons pas d'escale à Kingston, je suppose c'est pour récupérer la journée de retard. De toute façon nous ne pouvons pas descendre en Jamaïque. Pour Philadelphie les prévisions ne sont pas très bonnes mais c'est encore loin et tout peut changer d'ici là.
 
Je descends faire des photos du coucher de soleil qui se montre enfin à l'arrière du bateau. Je me mets avec précaution sur la coursive bâbord du pont E. Je ne tiens pas debout, je m'accroche, ce n'est pas très pratique. C'est très beau.
 
 
 
Au moment ou je remonte sur la passerelle, un appel par haut parleur annonce un exercice de contrôle des alertes pour l'équipage. J'y suis habituée et je n'y fait pas attention. Je regarde les instruments de bords réagir à la tempête. Il y a un cadran ou on peut suivre la gite du bateau. En ce moment, le déplacement de l'aiguille est impressionnant.
 
Après quelques minutes nous voyons débouler Philip et Catherine qui avait compris que c'était une alerte mais qui ne savait pas où aller. Je leur dis que nous ne sommes pas concernés. C'est vrai qu'avec tous ces évènements ils n'ont pas encore eu la démonstration des gilets de sauvetages et des consignes sur les procédures d'évacuation ! Catherine est très pâle, je descends et ils me suivent, ils n'ont vraiment pas l'air en forme.
 
Je dîne seule, il n'y a absolument rien sur les tables, Gerard distribue les ustensiles un par un. Ce soir il a perdu sa bonne humeur, la tempête ne lui réussit pas. Les camarades australiens sont venus chercher une assiette de pain et de fromage vers 18 h et sont remontés dans leur cabine. Les officiers sont invisibles.
 
Je vais regarder mon troisième film de la journée ! Auparavant, je vais prudemment sur la coursive extérieure regarder le ciel qui est superbe et rempli d'étoiles. Il y a un quartier de lune très brillant.
 
Le bateau bouge trop dangereusement pour que puisse rester très longtemps, pas envie de disparaitre dans ces énormes vagues qui cernent le bateau.
 
Même pas malade, je suis assez contente de moi et j'ai finalement passé encore une très bonne journée.

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