Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
voyages-madeleine-guillou

voyages-madeleine-guillou

voyager en cargo autour du monde

Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

 

 

Le lendemain nous avons réservé un taxi à 8 h. Il est là le chauffeur veut 100 dollars US, ce n'est pas l'accord que nous avions passé avec l'agent portuaire donc nous refusons et nous attendons un de ses confrères. Nous comprenons vite qu'il faut tout négocier. Nous avions remarqué que les taxis sont très nombreux à Lautoka et le confrère accepte nos conditions à 60 dollars US forfaitaire pour nous emmener visiter les alentours de Lautoka pendant 4 h. Ici les taxis n'ont pas de compteur, il vaut mieux se faire préciser au départ le montant de la course.

Comme en Angleterre on roule à gauche, les routes sont très mauvaises. Les conducteurs évitent le milieu de la chaussée qui est plein de trous. Peu de portions de routes asphaltées et elles sont partout en chantier. La poussière est permanente. Le taxi n'est pas climatisé et nous roulons fenêtres ouvertes !

 

Dès le début je comprends les explications de notre chauffeur. En fait je ne comprends pas l'anglais philippin mais je comprends l'anglais fidjien, c'est leur langue maternelle et l'accent doit être plus facile pour moi. Plus grande merveille encore, lui aussi me comprend. Merci Fanny (pour mémoire c'est ma patiente prof d'anglais)

 

La région est vallonnée et couverte de fleurs dont beaucoup d'hibiscus. Des "manas", oiseaux, noirs et jaunes, très nombreux volent en cercles concentriques. Le chauffeur-guide nous montre le quartier riche avec de jolies maisons. Je remarque qu'elles ont toutes des barreaux sur les portes et les fenêtres et que les jardins ont de très hautes clôtures pour les protéger.

En roulant on comprend rapidement la différence des situations sociales. Dans la campagne on cultive la canne à sucre, l'habitat est souvent en bois et très sommaire. Il n'y a pas ou très peu de culture de légumes. L'élevage est pratiquement inexistant. Quelques vaches et chèvres faméliques de temps en temps, en liberté dans des espaces non clos. Il y a des arbres à pain partout ainsi que des manguiers, des cocotiers, des bananes et ils cultivent des ananas. Malgré tout il n'y a pas de mendicité et de personnes apparemment malnutries. La seule chose visible, mais ce n'est pas le seulement ici, c'est que la majorité des sourires est édentée.

 

Notre chauffeur nous emmène dans un très bel hôtel qui bénéficie d'une marina et de plages bordées de cocotiers. Il veut nous faire plaisir mais ce n'est pas ce que nous voulons. Nous continuons notre balade qui nous permet de sentir l'ambiance de ce pays. Les lieux de cultes méthodistes, musulmans, catholiques et protestants sont nombreux et dispersés un peu partout.

Inévitablement il nous emmène chez des "cousins" qui ont une petite boutique d'artisanat en pleine campagne. Nous avons beau être des frenchies nous ne sommes pas des pigeons. Seulement ils sont tellement gentils que nous nous laissons soutirer quelques dollars en échanges de bricoles que nous essayons de choisir issus d'une fabrication locale. Claude se fait un plaisir de marchander, chose dont j'ai horreur mais qui est vraiment nécessaire car les prix baissent tout de suite de moitié !

Ensuite le chauffeur nous emmène dans une baie ou nous pouvons enfin nous baigner. Des hôtels très simples bordent la plage qui est vide sur des kilomètres. L'eau est à 30 degrés, le fond est sablonneux, il faut marcher longtemps pour avoir de la profondeur. Ce n'est pas ce que je préfère mais la vue sur les cocotiers est sympa et on ne vient pas sur les îles du Pacifique sans se baigner !

 

Plus tard nous revenons sur Lautoka Center, pour libérer notre chauffeur. Il nous indique un restaurant typique et c'est typiquement de la nourriture indienne en très pimenté !

Il fait très chaud, la promenade le long de la baie du port après le déjeuner est vite insupportable. L'environnement est bien entretenu, les parcs sont agréables, ombragés, mais nous nous réfugions vite dans un établissement dont l'enseigne est "café". À l'intérieur la clim est tellement à fond que j'ai peur d'avoir une attaque en entrant. L'expresso commandé arrive dans un mug empli à ras-bord. Comme c'est hors de prix ils doivent estimer qu'il faut qu'il y en ait beaucoup. Pas de mauvais esprit ! ce breuvage est très bon et la halte devient un vrai plaisir.

On peut observer les "natives" et c'est toujours distrayant. Les hommes indiens portent le sarong avec beaucoup d'élégance et il y a un grand contraste entre les habitants dans la façon de s'habiller. La majorité d'entre eux s'habille avec goût et même recherche.

Nous allons nous promener dans les magasins et supermarkets du centre de Lautoka. La population semble plutôt aisée, les prix dans les magasins sont très élevés.

Le capitaine m'a appelé pour nous demander d'être sur le bateau vers 17 h, nous rentrons sagement en distribuant nos derniers cents de dollars fidjiens et "bula, bula".

 

Le chargement a pris beaucoup de retard et le commandant nous dit en arrivant que nous repartirons seulement demain matin. L'arrivée à Nouméa est décalée. La routine quoi !

 

Comme l'escale est plus longue que prévue il a été avec Bernard le cook, au marché aux poissons. Il me raconte avec beaucoup de verve ses négociations pour acheter quelques dizaines de kilos de poissons frais aux pêcheurs et surtout acheter d'énormes anguilles qui sont, paraît-il, délicieuses. Ensuite il a fait une razzia d'ananas et de bananes qui sont les seuls fruits très bon marché. Pour les légumes il faudra attendre la Nouvelle-Zélande pour trouver les meilleurs prix.

 

Le commandant trouve normal de prendre son épicerie à New-York, sa viande à Savannah, ses épices à Kingston, son poisson à Fidji et ses légumes en Nouvelle Zélande. C'est quand même plus original que d'aller chez Leclerc ou Intermarché !

 

C'est la plus longue escale depuis le début du voyage et cet aperçu de ce pays a été un très bon moment. Je n'y reviendrai pas, c'est trop loin et je n'aime pas assez l'eau chaude, mais j'emporte avec moi le sourire, la tranquillité et la gentillesse des habitants.

 

 

Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog