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voyages-madeleine-guillou

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voyager en cargo autour du monde

Publié le par voyages-madeleine-guillou
Publié dans : #Demi-tour du monde

1 Havre arrivée 1  Départ de Rezé, à 8 h 45 avec mon frère Jean Pierre, 4 heures  de voyage pour  arriver au Havre. Voyage agréable et rapide. Nous nous sommes rendu à l'hôtel des gens de mer, lieu de RV indiqué par la société de taxi agréée par la CGM. Il faisait un temps magnifique !
Après un déjeuner au soleil, j'appelle la société de taxi Océane . Le taxi nous a fait attendre 30 minutes mais Jean-Pierre a attendu avec moi, cela rend l'attente moins longue.
Chauffeur de taxi sympa rempli de rêves de voyages en camion! il m'arrête devant un énorme bateau et j'ai déjà des sueurs froides en voyant l'immense échelle de coupée. Allez courage !
Les marins philippins descendent, me demande mon nom. Ils se mettent à trois pour monter mes bagages. Je réussis à gravir l'échelle, les filets qui recouvrent les cordes de l'échelle sont poussiéreux et graisseux, j'ai les mains noires. Inutile de dire que pour sortir mon passeport en haut cela n'a pas été évident.5 Havre LIBRA échelle maudite 
Ils posent mes bagages dans un bureau et au bout de quelques minutes un autre marin arrive et m'annonce que je ne suis pas sur le bon bateau. Je suis sur le Libra et pas sur l'Utrillo. Tout cela en anglais bien sûr. Merci Fanny (ma prof d'anglais) je comprends ce qu'il me dit. J'appelle l'agent portuaire qui me fait répéter deux fois, heureusement en français, mon aventure, il rit en me disant que ce n'est jamais arrivé et qu'il m'envoie un taxi. Il a fallu redescendre cette fichue échelle ainsi
que les bagages. Aïe, aïe, aïe il faut que je fasse du sport!
L'échelle de coupée de l'Utrillo est nettement plus raisonnable (la moitié de l'autre) et plus propre. De plus les marins m'attendent et m'accueillent chaleureusement. D'un seul coup tout mes inquiétudes s'envolent, je suis arrivée.
Dés que le deuxième escalier on est baigné dans cette odeur caractéristique de tous les bateaux. Mélange de fuel, de graisse, de chaleur, de renfermé. Allez savoir pourquoi j'aime cette odeur, peut-être une réminiscence des bacs de ma jeunesse que je prenais toutes les semaines pour les A/R entre ma pension à Saint Nazaire et la maison.
Après les formalités (nom et signature), je suis Gérard (le steward) pour découvrir ma cabine. J'ai d'abord un choc. Cela ne m'étonne pas que l'agence ne fasse pas de brochure ! cette fois c'est sûr, ce n'est pas une croisière ! je vais voyager comme un marin.

 

Il y deux couchettes (grandes). Ensuite une salle de bain qui n'a pas vu de rénovation depuis des lustres. Le carrelage est empirique, et tous les équipements sont colmatés avec du ciment brut. La première impression est assez décevante. Pas de serviette de toilette que j'ai  réclamée à Gérard qui m'a expliqué que celles du bord sont vieilles et moches ! il m'a emmené dans la réserve pour me les montrer mais de toutes façons je n'avais pas le choix car le linge est bien la seule chose que
je n'ai pas apporté. Donc je me retrouve avec des serviettes limés mais propres qui feront l'affaire. Rien de grave.
En revenant dans ma cabine je croise un passager : Bernard. Le  troisième passager Claude arrive un peu plus tard. Nos cabines sont au même niveau pont E.
Gérard nous propose de visiter le bateau. Le  château  n'est pas très grand, nous sommes donc au pont E. Il y a le pont A qui est celui de l'arrivée et qui distribue les coursives accédant aux conteneurs. Sur le pont  B il y a les salles à manger de l'équipage philippin, la cuisine, la salle à manger des officiers et passagers, ainsi que la salle de jeu et une salle de repos. Les ponts C et D ont les cabines de l'équipage. Sur le pont E en plus des 3 cabines passagers , il y a la cabine du capitaine, la salle commune des passagers et une salle de repos sans doute pour les officiers. Dans la salle commune des passagers il y a une télévision et un lecteur de DVD. Quelques DVD laissés par les passagers se battent en duel. Il y a deux thermos distributeur d'eau chaude branchés en permanence avec du thé, du café lyophilisé, des biscuits, qui sont à notre disposition. Ce n'était pas la peine que j'en apporte.
Nous visiterons plus tard la salle des machines, la salle de sport et la piscine.
J'ai la plus grande cabine (26 m2) ce qui fait que j'ai beaucoup de placards et de tiroirs. Gérard me dit que je pourrais même changer de couchette un jour sur deux. Il a de l'humour ce jeune homme ! J'ai pu caser toutes mes affaires rapidement.
Avec Claude nous décidons d'aller sur le pont. Nous ouvrons la porte de la passerelle (poste de pilotage) un jeune homme en short et T-shirt qui était au téléphone nous invite par geste à entrer. Nous sortons sur une coursive qui surplombe le port. C'est impressionnant.
Au bout de quelques minutes le jeune homme nous rejoint et se présente c'est le commandant !
Lucian Cornéa. Divine surprise, il parle parfaitement français. Il est roumain et a travaillé plusieurs années en France. Il nous informe très aimablement que nous avons accès à tout le bateau, que nous sommes les bienvenus dans la passerelle quand nous le voulons. Il nous confirme que nous aurons une adresse de courrier électronique, mais qu'il ne faudra ni envoyer ni recevoir photo et musique.
Il nous prévient que nous ne pourrons pas descendre à New-York, nous y arriverons en fin d'après-midi et nous en repartirons dans la nuit. De plus le port se situe loin de Manhattan et les taxis qui pourraient nous emmener, refuseront de nous ramener
au port car il faut traverser Brooklyn et que c'est trop dangereux. Bon ! tant pis.
Ensuite il nous dit que pour Savannah l'escale va être trop courte et que nous ne pourront pas descendre non plus. Bon ! tant pis.
Ensuite Kingston c'est vraiment trop dangereux mieux vaut oublier. Bon ! tant pis.
Manzanillo ne vaut pas mieux. Bon ! tant pis.
Quant à Panama le spectacle est magnifique mais pas d'escale. Bon ! alors on descend quand ?
Tout heureux il nous annonce qu'à Papeete nous resterons 1 jour et demi. Nous pourrons dormir à terre et visiter. Ensuite Lautaka à Fidji, Nouméa devrait être des escales possibles. Pour Sydney le problème c'est que le port est ? une trentaine de kilomètres du centre, mais de toute façon je descendrai car j'espère voir mon contact.
Ceci étant, ce jeune commandant est une vraie bonne surprise. Le second et les autres officiers sont également roumains. Le second parle aussi très bien français. Je commence à me dire que je vais avoir du mal ? perfectionner mon anglais mais mon voyage devient extrêmement confortable.
 
A 21 h nous sommes sur la coursive avec Claude pour voir le départ. C'est émouvant, derniers appels, derniers messages, le bateau glisse, les couleurs sont très belles, très douces. Nous éteignons nos téléphones. çà y est nous sommes partis, le voyage commence...

 


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M
Madeleine, quel plaisir de te lire....tu as commencé très "fort" ton voyage....heureusement qu'un bateau part moins vite que le train....ces premiers jours semblent magiques et l'ambiance a l'air<br /> très sympa.<br /> tu t'en sors bien avec l'anglais......<br /> imprègne toi de tout et bon vent<br /> je t'embrasse affectueusement
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